Zampino demeure imperturbable

Agence Qmi
2013-04-18 07:00:00
Lors de son témoignage début mars, Claude Léger avait rapporté le contexte «très inhabituel» dans lequel il avait rencontré Frank Zampino avant d'entrer en fonction. C'est en effet l'ingénieur Rosaire Sauriol qui l'aurait introduit auprès du président du comité exécutif, à la demande de ce dernier.

Dans sa version, Frank Zampino a inversé les rôles. Rosaire Sauriol l'aurait contacté à la demande de Claude Léger puisque celui-ci voulait connaître les «grands enjeux de la Ville».
«Un ingénieur de firme de génie-conseil se mêle d'un processus d'embauche d'un directeur général de la Ville et comme président du comité exécutif vous n'êtes pas troublé?» l'a alors questionné la procureure Me Lebel.
Mais selon M. Zampino, les discussions entre les trois hommes ce jour-là ont porté sur des généralités. «Je ne vois aucun problème dans cette rencontre dans le sens où je ne partageais aucune information privilégiée avec M. Sauriol», a-t-il assuré.
«Ce n'était pas une rencontre d'embauche. Ce n'est pas lors de cette rencontre qu'une décision s'est prise», a-t-il poursuivi.
Relation professionnelle avec Deschamps
Interrogé ensuite sur ses relations avec l'agent officiel du parti, Marc Deschamps, Frank Zampino a qualifié leurs liens de «professionnels».
«Il répétait chaque fois l'importance d'aller chercher le financement, de suivre les règles et tout le tralala, a expliqué M. Zampino. Je le voyais parfois dans des activités de financement (…), mais je n'avais pas de rôle au sein du parti Union Montréal.»
M. Deschamps s'occupe cependant depuis trois ou quatre ans des rapports d'impôts de M. Zampino, lui aussi comptable agréé. «Avant je les faisais moi-même, mais je commençais à manquer de temps», a simplement précisé M. Zampino.
D'après les registres téléphoniques retraçant les appels entre les deux hommes, ils se sont contactés régulièrement entre 2005 et 2010, dont 22 fois en 2007.