Les étudiants de l’École du Barreau en colère!
Céline Gobert
2016-06-14 15:00:00

Les étudiants exigent que l'École du Barreau procède aux ajustements nécessaires dans sa correction de l’examen, et que les étudiants en échec malgré ces ajustements soient admis gratuitement aux évaluations de la session d'automne 2016.
Selon eux, cette deuxième partie des examens de reprise de l'École du Barreau « laisse perplexe quant à son caractère réalisable ». En effet, nombre d'entre eux considèrent que cette évaluation n'était pas représentative de leurs connaissances.
Mise en situation « ambiguë »
La section de l'examen portant sur le droit des affaires, totalisant 20% de la note, est particulièrement visée. Selon les signataires de la pétition, la mise en situation « minimaliste, voire ambiguë » exigeait un exercice « extrêmement pointu » qui ne représentait en rien les notions acquises pendant la formation.
« Inattendu, un tel exercice requiert des habiletés qui ne correspondent nullement à celles que l'École du Barreau prétend transmettre à ses étudiants au cours de la formation professionnelle obligatoire », affirment-ils dans la pétition.
Selon eux, la rédaction de documents corporatifs n'était qu'un détail pendant la formation, « très brièvement survolé, dans un long dossier-maître en droit des affaires. »
Un contingentement qui ne dit pas son nom?

Pour eux, il est clair qu’une telle situation « fait planer le spectre d'un contingentement qui n'ose pas dire son nom.»
Willy Nguele, président de l'Association des étudiants du Barreau, tempère quelque peu les choses affirmant qu’on assiste chaque année à de tels mouvements de contestation des étudiants qui, le plus souvent, finissent par retirer leur plainte lorsqu’ils sont finalement reçus à l’examen.
Au moment d’écrire ces lignes, la pétition n’avait pas été officiellement adressée au Barreau. Quant aux étudiants, ils ont indiqué à Droit-inc préférer attendre de « voir comment la situation allait évoluer » avant de s’adresser aux médias.
Pour prendre connaissance de la pétition, c’est ici.
855 d'entre eux ont réussi du premier coup. Après la reprise, ils étaient 1084 au total.
Outre le stage, la formation professionnelle de l'École du Barreau dure quatre mois auxquels s'ajoutent quatre mois supplémentaires, et optionnels, de cours préparatoires. En milieu de session de la formation professionnelle, les étudiants doivent se soumettre à une évaluation notée en déontologie.
À la fin de la formation, sur les douze sujets de droit étudiés, la direction de l'École en choisit six, qui sont divisés en deux examens finaux comptant chacun pour 40% de la note finale.
En cas d'échec, les étudiants sont admis à passer deux nouveaux examens de reprise avec des sujets différents.
Moi
il y a 9 ansLa formation professionnelle ne dure pas huit mois mais quatre. De plus, le volet ''droit des affaires'' traite principalement de fiscalité corporative (plus ou moins une semaine) et n'aborde la question des résolutions du CA que pour une période d'une heure.
Un examen difficile, soit. Un examen portant sur un sujet n'ayant pas fait l'objet d'un enseignement adéquat, non.
Anonyme
il y a 9 ansYour post is riddled with inaccuracies, and lacks an appreciation of the content presented to you in the article that, to be blunt, you really only needed to read in order to understand. Despite this, I will not engage further with what is clearly amiss with your character, since the truth and accuracy of the subject-matter of the article is of greater import here.
1 - You said: "Ils ont eu HUIT MOIS pour se préparer."
1 - Response: This is incorrect. Every academic year, two four-month semesters of "Formation professionnelle" take place (one from mid-August to mid-December, and one from January to April). The term that just ended was the second four-month Formation Professionnelle that runs from January to April. There is no mandatory eight-month program (the four-month August-December "Cours préparatoires" being optional), and while some students enrol in classes during both semesters 1 and 2, these are very clearly among the minority. Also, it bears noting that a sizeable proportion of students are actually precluded from even having the choice to study at the École du Barreau for eight months in the first place, because their law degree finishes in December (e.g. the students at McGill) meaning they can only either start in January of the year that follows, meaning that respect to this cohort, your assertion is quite clearly misguided.
2 - You said: "Quand à moi, ils auraient manifestement dû se donner l'effort de refaire le dossier Aménabec en préparation à l'examen final."
2 - Response: You have speculated that the students have not studied the material sufficiently, but it has been made clear by these students that they have in fact done so and that the exam questions bear no resemblance, in that specific iteration, to what was done in any class or practice exercices (including practice exams).
3 - You said: "Franchement, rédiger des résolutions....on demande pas de rédiger un mémoire d'appel."
3 - Response: I think an appeal to common sense is the best approach here. If 260 students (well above the number of students who fail the retake each year) come out and unequivocally state that the exam questions were beyond their capacities acquired at the Ecole du Barreau, are you denying that their sheer volume in number is indicative that something is systemically wrong with the evaluation? (Keep in mind my answer above to item 2.) If these students represented 100% of all students, would you then be convinced? What proportion are you looking for exactly?
4 - You said: "c'est quoi les ajustement nécessaires qu'on demande dans leur conclusion?"
4 - Response: It appears elsewhere in the petition content on that same page.
Stagiaire notaria
il y a 9 ansOn a eu la meme affaire dans un examen de 50 ou 60% en droit des affaires. Ah non c est vrai on avait pas juste a donner les titres des resolutions, on devait dire qui doit l adopté, selon quel qualité, etc. Et si on échouait le cours, on était exclut de la maitrise. Personne a été pleurer sa vie en criant à l'injustice. Ce qui vous a été demandé est loin d'être si extraordinaire... En fait c est vraiment la base de la pratique en droits des affaires...
A moins que se soit une admission que les notaire sont mieux former ahah
Anonyme
il y a 9 ansPour ceux qui ramènent le tout à une question de paresse ou de manque d'intelligence, permettez moi de remettre les pendules à l'heure.
Ce qui caractérise l'Examen du Barreau, ce n'est pas qu'il est difficile, mais qu'il est injuste et malhonnête. L'École n'évalue pas les connaissances et les habiletés devant être acquises pendant la scolarité (à l'université ni à l'École du Barreau), que ce soit en classe ou par des travaux et études personnels.
Les questions sont extrêmement pointues et concernent l'ensemble du DROIT québécois. Comprenez bien: les questions ne sont pas pigées dans l'ensemble de la matière vue ou revue au Barreau: non, pigée dans l'ensemble du DROIT.
Imaginez une minute la masse de matière qu'un étudiant doit posséder en quatre mois: LE DROIT QUÉBÉCOIS.
Le candidat a en moyenne 4 minutes pour répondre à chacune des questions; pas de notes ni source secondaire. Zéro, pas même une foutue note en marge pour clarifier des notions. Vous imaginez le poids du "facteur chance" dans cet examen?
Et en prime, des questions mal conçues et ambigües. Je ne dis pas difficile: je dis "ambigües" dans le vrai sens du terme, soit qui permet plus d'une interprétation - et donc, plus d'une réponse.
Sauf que la bonne réponse, elle est dans le corrigé. On joue à "devine ce que le rédacteur avait en tête!"
D'ailleurs, allez voir les "vieux corrigés" des examens (circa 2010). Le nombre de questions permettent deux ou trois réponses possibles est délirant.! Ok, il peut arriver qu'un prof n'ait pas prévu une réponse, dans tout son examen ... Mais là, on parle d'environ une question sur trois qui présentaient jusqu'à 3 réponses alternatives ! Preuve par quatre que les questions sont mal foutues, mal rédigées, par des gens qui n'ont aucune compétence en la matière.
Voici un exemple typique. Des questions formulées comme : "Donnez LE moyen de défense disponible à la défenderesse... ", alors que la réponse permet trois moyens de défense.
Alors notre candidat lit bien la question: ("LE moyen de défense..."), mais comme il connait la matière, deux ou trois moyens lui viennent à l'esprit ... il fait quoi? Bien il fait comme tout le monde, il perd un temps fou à s'arracher les cheveux, en pensant qu'il est dans l'erreur, puis il "prend une chance" et écrit n'importe quoi au pif sur sa copie.
Vous pensez que le Barreau a annule ces questions? Bien sûr que non. Et même si la question était retirée après coup, ça ne peut rendre aux candidats le temps perdu à se gratter la tête devant la question erronée.
Ça, mes amis, c'est de l'examen du Barreau. Sur un total de 80 questions, mettons que t'en a une dizaine comme celles-là, c'est assez pour le faire perdre la demi-heure qui fait la différence entre réussite et échec. L’année où j'ai passé le Barreau, environ 80% des candidats n'ont pas le eu temps de terminer l'examen. Quoi, tous des crétins paresseux?
Alors quand je lis les doléances des signataires de la pétition, je leur donne le bénéfice du toute.
J’ai passé du premier coup, et je pratique depuis. Je suis tout de même en colère contre cette fraude qu'est l'examen du Barreau, qui se présente comme une évaluation d'apprentissages, alors qu'il ne s'agit d'une loterie de contingentement à 5000$ le billet.
C'est dégueulasse de voir comme la communauté juridique protège ses petits copains qui s'accrochent à leur job inutiles comme des désespérés. Peuvent bien nous faire suer avec la formation en "éthique et déontologie". Faudrait ajouter « intégrité » dans le cursus.
Anonyme
il y a 9 ansJ'ai passé du premier coup et suis tout de même assez honnête pour dire que leurs évaluations sont calomnieuses.
Votre commentaire résume très bien mon point de vue.
Perdre un temps fou à s'arracher les cheveux en se disant que seule une réponse sera acceptée; ou encore perdre un temps fou (et donc des points) à choisir entre deux dispositions pour la rédaction d'une procédure qui vaut pour la moitié d'un examen de 15% pour apprendre après la correction que pour la première fois, deux réponses (deux procédures complètement différentes) étaient acceptées.
Ça c'est sans compter certains surveillants idiots à l'examen (aucune constance d'un surveillant à l'autre soit dit en passant) qui nous déstabilisent en menaçant de nous retirer notre Code civil parce qu'un mot a été encadré alors qu'il aurait dû être seulement souligné...Vraiment???
L'école du Barreau c'est ni plus ni moins un racket éhonté.
Étudiant 2015-2016, reprise des 6 et 8 juin 2016
il y a 9 ansWow! Votre commentaire résume clairement la situation et ce, sans s'enfarger dans les fleurs du tapis!!! J'admire le fait que vous avez indiqué d'avoir passé du premier coup, mais tout en soulignant votre compassion et respect à l'égard des autres qui ont échoué.
Sérieux, votre humilité est telle que vous devriez être notre porte-parole pour nous (i.e. étudiants).
Merci pour le passage ``loterie de contingentement à 5000$ le billet``, il sera mon slogan désormais.
Vous auriez dû poser votre candidature pour le poste de bâtonnier:)
God bless!
Anonyme
il y a 9 ansBonjour,
J'ai beau avoir obtenu de très bons résultats aux examens du barreau, je souscris entièrement à vos propos. Ma préparation n'y a été pour absolument rien, de telle sorte que je ne puisse en être fier.
"Une loterie malhonnête", sans plus. Des bons étudiants qui coulent, des bons étudiants qui passent, qu'il suffise de lire dans les pensées du correcteur.
Anonyme
il y a 9 ans' Monsieur le Juge, la partie adverse est méchante. Je sais pas trop de quoi il parle, messemble que j'ai pas vu ça à l'école. C'est injuste, faites de quoi ! '
Anonyme
il y a 9 ansJe regrette d'être bête, mais c'est insignifiant comme commentaire.
Dans la pratique, vous n'avez pas 4 minutes pour vous rappeler "par coeur" où se trouve la ou les dispositions législatives applicables. Vous avez droit à vos notes, vous avez droit de consulter toute source secondaire (doctrine etc.), vous avez le droit d'annoter n'importe quel document, vous ferez une recherche de jurisprudence au besoin, et SURTOUT, oui, vous pourrez prendre le temps que ça prend pour bien représenter votre client. Le juge vous laissera faire et probablement, les autres parties ne s'y opposeront pas.
C'est sûr qu'au tribunal on n'est pas en pique-nique et qu'il faut agir vite, comme au bureau d'ailleurs, mais on n'est pas à 10 ou 15 minutes près, contrairement à ce que le Barreau essaie de faire croire à ses étudiants, pour justifier son programme d'enseignement inadapté et nuisible.
Anonyme
il y a 9 ansTu auras toujours un argument ou une preuve que tu n'avais pas anticipé et dans ce contexte tu auras possiblement moins de 4 minutes pour répondre.
Anonyme
il y a 9 ansDe un: ça, ça vaut pour les plaideurs. Quelle proportion des membres du Barreau?
De deux: être "vite vite sur ses patins", oui c'est bien commode quand on est avocat - et en fait, pour nombre de métier et de professions.
Mais il faut voir que c'est la SEULE habileté contrôlée par les examens du Barreau (avec la compréhension des lois et règlements, bien sûr).
C'est tout. Pas de rédaction, pas d'argumentation, pas de compréhension de jurisprudence, pas de stratégie, rien de tout ça. E-RIEN.
Non. Flipper les pages le plus vite possible pour trouver la réponse en 3 minutes 17 secondes.
Mais j'aimerais savoir, par exemple, parmi ceux qui passent l'examen, qui peut faire preuve de créativité face à un problème épineux soumis par un client?
Qui possède les rudiments de la négociation et de l'argumentation?
Qui est capable de se farcir la lecture et l'analyse de centaines de pages d'arrêts en une journée, puis l'intégrer le lendemain dans un plan d'argumentation ?
D'ailleurs - qui saurait c'est quoi, un plan d'argumentation? Qui soit capable de rédiger la plupart des requêtes "de base" dans les divers domaines du droit?
Qui est capable de faire preuve de PROFONDEUR, prendre du recul, digérer les masses d'informations pour en extraire la substance, mettre les questions en perspective?
Ça, la note d'examen ne nous l'apprend pas. Ce qui est difficile à évaluer, le Barreau décide de l'ignorer.
Fait que, si vous être du style Speedy Gonzales de la plaidoirie, je dis bravo ... en autant que 1. vous plaidiez dans votre pratique et que 2. il ne s'agisse pas de votre seul talent.
Parce que - permettez-moi un instant "mononc'" svp - des jeunes "ti-vites" qui dégainent les réponses avant même qu'on ait fini de leur soumettre le problème, qui font toujours deux-trois choses en même temps, moi, ça ne m'impressionne pas pantoute. Et quand je sais qu'ils sont brillants, ça m'enrage.
M'écouter, je mettrais du Ritalin dans la fontaine d'eau du bureau et je passerais tous les téléphones intelligents dans le broyeur.
Sur ce, bon été tout le monde. Bonne chance aux candidats. Et ne laissez pas les résultats du Barreau miner votre confiance - ou au contraire, vous monter à la tête.
No Name
il y a 9 ansle President ne veut pas s'en occuper, alors pourquoi on parle de lui?
Anonyme
il y a 9 ansBonjour,
Il est notamment écrit que le taux de réussite est de 80% environ. Ce taux n'inclut pourtant pas tous les étudiants, par exemple ceux ayant fait l'objet d'une décision du Comité des équivalences (qui coûte, tous documents requis compris, 1500$ de plus):
http://www.ecoledubarreau.qc.ca/media/cms_page_media/127/statistiques-universite-2014-2015.pdf
"Notes
Sont exclus de ces statistiques :
- les étudiants visés par art. 15 ou - art. 34 et 35 du Règlement sur la formation professionnelle des avocats
- les étudiants en provenance du Comité des Équivalences du Barreau du Québec"
Bar2010
il y a 9 ansÀ chaque année c'est pareil. Ceux qui échouent crient à l'injustice. La réalité, c'est qu'une fois l'examen passé il n'y aura plus jamais d'évaluation de mise à niveau des compétences. C'est pour ça que l'examen est difficile! Vous voulez devenir avocats et avoir le sort des gens entre vos mains? Soyez compétent! Vous échouez sous la pression? Redressez-vous les manches et recommencé ou faites autre chose de votre vie! L'accès à la profession ne doit pas être une question de formalité! Vous vivrez aussi des échecs dans votre carrière... Aux frais de vos clients!!
Anonyme
il y a 9 anson avait aussi à dire qui et les articles pertinents pour avoir le point.
on dit seulement qu'on a pas été préparé à ça, il y a seulement 2 pages dans la collection de droit sur les étapes.
pour avoir une amie en notariat, elle avait droit à ses notes et dans celles-ci, il y avait une panoplie d'exemples.
donc avant de dénigrer et jugee, informe toi;)
Anonyme
il y a 9 anson avait aussi à mentionner qui doit l'adopter et les articles pertinents pour avoir le point. on dit pas que la question est difficile, mais elle l'est quand ta pas eu l'enseignement ni les notes de cours pour t'y référer (2 pages dans la collection de droit à ce sujet)
et t'a omis de dire que toi en notariat, tu as des notes et plusieurs exemples dans celles-ci.. pour avoir une amie qui a étudié aussi en notariat..
et je connais pas grand monde qui échoue le notariat non plus
anonyme
il y a 9 ans"En fait c est vraiment la base de la pratique en droits des affaires..."
Si moi je vous disais que je déteste au plus haut point le droit des affaires et que j'ai aucune envie de pratiquer là-dedans, c'est pas tout le monde qui veut faire du droit commercial. On devrait refaire notre barreau au complet parce qu'on maîtrise pas quelque chose qu'on reverra pas après, qu'on a jamais vu dans les cours et qui n'est pas du tout représentatif. Il fallait faire en tout 15 résolutions basés sur 6 faits et deux des trois faits de chacun étaient identiques, ça ne laisse pas réellement place à l'imagination disons. Je trouve un peu aberrant que quelqu'un ose dire une telle chose sur un examen qu'il n'a même pas fait ni vu en fait. Je crois que si autant d'étudiants ont signé la pétition et protestent, ce n'est certainement pas pour rien. Avoir 0/15 à cette question nous fait couler presque d'emblée cette évaluation et nous oblige donc à soit refaire la formation professionnelle et préparatoire ou soit changer de domaine.