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Dévoué au droit de la famille !

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Camille Dufétel

2023-08-01 14:15:00

À Montréal, un avocat en droit de la famille fait tout pour améliorer le système juridique familial dans son ensemble… Qui est-il ?
Fabrizio Mancuso. Source: LinkedIn
Fabrizio Mancuso. Source: LinkedIn
Me Fabrizio Mancuso vient d’être nommé Président au Comité de liaison en matière familiale de la Cour supérieure par le Barreau de Montréal pour l’année 2023-2024.

Cela fait par ailleurs neuf mois que Me Mancuso, Barreau 2016, est avocat chez Devichy Avocats à Montréal. Il travaillait auparavant chez Devine Schachter Polak. Il est présenté par son cabinet actuel comme un avocat en droit de la famille ayant un parcours impressionnant.

« Diplômé de l’Université McGill avec des résultats académiques le plaçant dans le top 15 % de son groupe, il a par la suite pratiqué avec des sommités en droit de la famille, dont Me Schachter, qui ont agi pour lui à titre de mentor. Il a aussi pratiqué en grand cabinet, chez Spiegel Sohmer, ainsi qu’à l’aide juridique où il a eu à traiter une grande diversité de dossiers », lit-on à son propos.

Droit-Inc a souhaité en savoir plus sur son implication au sein du Comité de liaison…

Que fait exactement ce Comité de liaison en matière familiale de la Cour supérieure, dont vous êtes désormais président ?

C’est un comité qui assure le lien entre la magistrature et les avocats et avocates qui œuvrent en droit de la famille dans leur pratique quotidienne à Montréal. Des juges et notamment des greffiers spéciaux siègent sur le comité.

On propose et on apporte des solutions afin d’améliorer le système juridique familial dans son ensemble tant pour la bonne administration de la justice que dans l’intérêt du justiciable. On essaie vraiment d’assurer l’efficacité du système judiciaire en matière familiale.

Ç'a été particulièrement important pendant la pandémie, d’ailleurs, j'ai commencé à faire partie du Comité en 2020. C’était tout un défi à cette époque, quand il fallait pratiquer à distance, il fallait avoir une idée de comment on allait continuer à pratiquer le droit familial.

Qu’est-ce qui vous a au départ amené à faire partie de ce Comité ? Le contexte de la pandémie et les enjeux que cela a créé en droit familial ?

Même pas, j’avais appliqué avant. C’était juste un intérêt que j’avais de participer, des amis ayant déjà siégé sur ce Comité. C’est très important de s’impliquer dans ce type de comités pour mieux comprendre le système judiciaire, et essayer d’aider, d’apporter nos idées…

À cette époque, j’étais chez Devine Schachter Polak, un cabinet familial très reconnu à Montréal et je pensais que pour notre cabinet, c’était très important d’avoir quelqu’un qui siège sur ce comité pour apporter ses idées.

Concrètement, vous identifiez des processus à améliorer dans ce domaine ?

Il y a des enjeux budgétaires et pratiques qui nous limitent, mais on essaie par exemple de rendre certains éléments plus faciles pour les justiciables qui se représentent seuls, c’est quelque chose qu’on voit de plus en plus souvent, notamment en matière familiale.

Premièrement, on a eu une bonne nouvelle, la réouverture du SAGE, un service offert aux justiciables qui se représentent seuls pour avoir un petit temps avec un avocat, se faire expliquer les procédures en matière familiale…

Deuxièmement, l’idée est vraiment de coordonner certains éléments avec le personnel à la Cour supérieure. Une des choses qui reste à améliorer, c’est tout ce qui concerne les pièces déposées à la Cour, qui en ce moment se perdent souvent. Le manque de personnel continue d’être un problème à la Cour supérieure.

On essaie vraiment de travailler en conjonction avec le personnel et la magistrature pour améliorer cet élément.

Comme président, en quoi consiste votre rôle ?

Mon rôle est de gérer les réunions en tant que telles avec les membres. Le plus important, ce sont les membres. Ce sont eux qui vont apporter les solutions à nos réunions.

C’est aussi de mettre en action, de voir si c’est pratique en tant que tel de mettre en place ces solutions… De faire les suivis nécessaires avec la magistrature, les membres, les membres du personnel… De confirmer la présence et la participation de tous nos membres pour assurer que les procès-verbaux des réunions reflètent les discussions que nous avons.

Le plus important, c’est de s’impliquer soi-même ! Le rôle ne change pas trop, mais en tant que président, on est plus impliqué.

Combien de membres compte environ ce Comité ?

À peu près 14 si on inclut les juges.

Vous parliez des gens qui se représentent seuls… Quels sont les autres enjeux sur lesquels vous allez vous pencher ?

On est toujours dans une période de transition de la pandémie à la pratique normale. Donc, on est toujours dans cet élément de pratique hybride à Montréal que je trouve fascinant, à travers l’utilisation des technologies.

La Cour supérieure offre la possibilité de plaider de manière virtuelle quand les circonstances le justifient. On s’assure que les personnes peuvent toujours continuer de plaider virtuellement quand les circonstances le justifient.

Je pense qu’un des éléments les plus importants, et c’est une des choses que j’aimerais apporter à ce comité, est de voir comment on peut continuer à utiliser la technologie pour rendre le système plus efficace.

Que se passe-t-il à l’issue de vos discussions ? Comment se déroulent vos réunions ?

En ce moment, on tient quatre réunions par mandat, deux en personne et deux virtuelles.

Dans ces réunions, on discute de solutions et on peut décider que des sous-comités sont nécessaires pour des questions spécifiques, par exemple pour mettre à jour les outils pour les avocats pratiquant en droit familial, comme la ''check-list'' des documents nécessaires pour mettre un dossier en état…

Qu’est-ce que ça donne ensuite, concrètement ? Avez-vous un exemple de solution déjà mise en place ?

Oui, pendant la pandémie, il y a eu toute la question de comment faire le déroulement d’une instance par voie de visioconférence. Dans un cas comme celui-ci, la magistrature nous envoie un projet de communiqué ou de règlements et demande à ce que les membres du comité proposent des changements.

La magistrature prend en compte nos commentaires, on a déjà vu qu’ils avaient été utilisés. Ça fait alors partie des directives de la Cour supérieure, envers la division de Montréal.

Pouvez-vous me parler de ce que vous faites et de ce qui vous plaît chez Devichy ?

Ce qui m’a attiré chez Devichy, c’est la possibilité d’agir comme mentor pour les avocats juniors à notre bureau. Devichy est un cabinet qui existe depuis 2018, c’est un jeune cabinet, mais ç'a explosé en termes de nombre de jeunes avocats.

L’autre élément, c’est vraiment l’utilisation des technologies. La grande majorité des avocats pratiquent à la maison, en dehors des procès à la Cour évidemment. C’est très intéressant comme formule et je suis très content dans mon rôle en ce moment. Personnellement, j’ai une équipe de sept avocats.

Je fais du droit familial, pas de protection de la jeunesse. J’en ai déjà fait, et je donne des conseils à des avocats qui font de la protection de la jeunesse, mais je prends purement des mandats en droit familial.
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2 commentaires
  1. DSG
    dans le top 15 % de son groupe
    This guy graduates top 15% yet decides to practice family law, which I wouldn't wish on my worst enemy. Some people chose to be miserable.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      Alternatively…
      … some people are idealists who see family law as a noble calling.
      (And no, I have never practiced family law, nor will I ever.)

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