Du football au droit
Emilie Laperrière
2022-06-10 15:00:00
Celui qui est né et a grandi dans la métropole est aussi l’un des conseillers élus au Conseil du Barreau de Montréal pour 2022-2023.
Sa pratique en litige civil et commercial ainsi qu’en faillite et insolvabilité l’amène à plaider devant tous les tribunaux du Québec. « L’année dernière, on a aussi plaidé le dossier QMI devant la Cour suprême. C’était un super beau dossier », ajoute l’avocat de 37 ans.
Pourtant, le Barreau 2013 n’en est pas à sa première carrière. Il a d’abord joué au football professionnel pendant 15 ans.
Des Cactus aux Carabins
Tout a commencé au début du secondaire. Jonathan Pierre-Étienne a fait ses premières armes pour les Cactus du Collège Notre-Dame. Il a ensuite revêtu les couleurs du Cégep du Vieux Montréal, où il a été recruté pour aller aux États-Unis.
« J’ai joué pour l’équipe de l’Université Rutgers, au New Jersey, pendant trois saisons », rappelle l’avocat. Il est revenu au pays en 2008, baccalauréat en communication avec spécialisation en relations publiques en poche.
Malgré les blessures, Jonathan Pierre-Étienne n’était pas prêt à accrocher ses crampons. Il a donc rejoint les rangs des Carabins lorsqu’il a commencé ses études en droit à l’Université de Montréal. Il a officiellement rangé son équipement en 2011.
De famille
La carrière d’avocat a toujours attiré Jonathan Pierre-Étienne. « Mon père est procureur de la Couronne au Directeur des poursuites criminelles et pénales à Montréal. Je veux pratiquer le droit depuis que je suis tout petit », explique-t-il.
La figure paternelle de Me Pierre-Étienne est une grande source d’inspiration pour lui. « Il est aveugle. C’est en plus l’un des seuls qui a plaidé devant tous les tribunaux. Il m’a toujours encouragé dans ma carrière. »
Des compétences toujours utiles
Même si le droit et le football ont peu de points en commun, les compétences acquises pendant sa première carrière lui servent encore. « Plaider, c’est un sport avec le niveau de stress et d’adrénaline que ça comporte. Ça me donne un avantage d’avoir joué dans des stades de 80 000 personnes. Ça aide souvent aussi à y voir plus clair. »
Jonathan Pierre-Étienne retrouve également l’esprit d’équipe qu’il appréciait comme joueur. « La camaraderie dans un bureau comme Grondin Savarese, où on compte environ 15 employés en tout, crée une belle chimie. On travaille tous dans un but commun », estime-t-il.
Il ajoute en riant qu’il utilise désormais sa tête différemment, pour penser plutôt que plaquer. « Mes forces demeurent. Je suis attentif aux détails. Le football est un jeu de minutie et de précision. Ça s’applique aussi dans la vie de tous les jours. Je suis capable de garder la tête froide devant la pression. »
Jonathan Pierre-Étienne est-il un meilleur avocat ou un meilleur joueur de football? « On dit qu’on s’entraîne à la pratique. Du haut de mes (presque) dix ans de barreau et avec l’expérience que j’ai acquise, je crois que je deviens tous les jours un meilleur avocat. Bref, j’aime mieux ma toge que mes épaulettes. »
Coach
il y a 2 ansS'il est bon avocat, fier, comme il était un bon joueur, il doit être tout un avocat.
D'un avocat, coach de football qui a eu l'occasion de le coacher lors d'un camp de football.
DSG
il y a 2 ansÀ place d'assister à des camps de football peut-être vous devriez vous inscrire à des cours de rattrapage sur la langue française.
Coach
il y a 2 ansJ'en suis maintenant à mon deuxième cours de rattrapage. Le premier exercice qu'on nous impose est de reprendre la formulation de messages reçus:
"À LA place (on nous dit que l'expression "au lieu" serait plus soignée..." d'assister à des camps de football, peut-être DEVRIEZ-VOUS vous inscrire à des cours de rattrapage sur la langue française."
On nous a aussi appris que "coacher" est un anglicisme. Bien sûr, d'aucuns préfèrent utiliser l'expression "entraîner".
Moi, j'aime bien le mot "coacher". Et j'ai l'humilité d'admettre que je ne suis pas parfait et que ça me convient.
Aussi, on nous a appris que "péteux de broue", c'est du joual, mais qu'on doit plutôt dire que c'est une expression familière.
Dans ma dernière lecture, j'ai lu ce passage:
Au risque d'enfoncer une porte ouverte, rappelons d'abord à celles et ceux en bout de course et qui commencent à douter que personne ne sait mieux que les autres. Selon le psychologue clinicien Samuel Dock, qui analyse l'hyper-individualisme contemporain dans son livre Le Nouveau Malaise dans la civilisation (Plon, 2017), ces ultimes détenteurs du savoir présentent une caractéristique particulière : le narcissisme. Et alors que l'assurance de leur discours pourrait laisser croire à une solidité, elle cache en réalité une sérieuse fragilité, alimentée de doutes, d'angoisses.
À bon entendeur, salut!
DSG
il y a 2 ansEnglish also borrows from French expressions, as in the expression "touché"; taken from fencing which basically means: ok man, you got me. Touché, coach. Touché.