Opération séduction envers les futures adjointes juridiques

Louise Proulx
2018-07-11 11:15:00

Avec un taux de placement de 100 % des finissantes en secrétariat juridique, il n’est pas étonnant que les employeurs se bousculent au portillon, dit Danielle Demers, enseignante chez EMICA, responsable des stages et organisatrice de l’événement. Le besoin de relève est flagrant. Il faut donc déployer tout l’arsenal de séduction pour donner envie aux jeunes adjointes de travailler chez eux.
« Pour fonctionner, notre cabinet a besoin d’une centaine d’adjointes, alors nous sommes toujours en recherche de nouvelles candidates, et ce n’est pas facile à trouver », dit Francine Bonneau, conseillère sénior, ressources humaines chez BCF, avocats d’affaires.

Entreprise de séduction
Les employeurs n’ont pas ménagé leurs efforts pour rendre leur kiosque attirant : bonbons, chocolats, stylos, cahiers de notes, porte-cartes… Mais que font-ils concrètement pour inciter la relève à joindre leur équipe? « On offre aux finissantes la possibilité de venir faire un stage de fin de formation à la suite duquel elles peuvent joindre notre programme de relève, qui est un stage rémunéré d’une durée de trois mois et chapeauté par des marraines. C’est un stage très structuré, encadré et personnalisé », explique Julie Gagnière, gestionnaire au service de soutien juridique chez Fasken. Même son de cloche du côté de BCF, qui offre également un programme de relève avec stage de trois mois et marraines.
Ce que les employeurs recherchent

Ce qu’il y a encore de plus important, selon Francine Bonneau de chez BCF, « c’est l’intérêt, la curiosité pour le droit ».

« C’est sûr que les grands cabinets d’avocats vont offrir un salaire plus intéressant qu’un petit bureau de notaire, mais le salaire du petit bureau de notaire peut équivaloir au salaire d’un petit bureau d’avocats », explique Danielle Demers.