Marcel Aubut quitte BCF
Agence Qmi
2015-10-09 15:00:00

Disant assumer « l’entière responsabilité » de ses gestes, Marcel Aubut a aussi reconnu n’avoir personne d’autre à blâmer que lui-même.
En introduction, il a précisé que les révélations qui l’ont éclaboussé ont aussi plongé plusieurs personnes de son entourage dans l’embarras.
« Depuis une dizaine de jours, je vis dans la tourmente. La crise provoquée par mes comportements ont aussi entraîné dans la tourmente ma famille, mes amis.»
« Aujourd’hui, à toutes ces personnes et à toutes les autres qui ont été outrées par ce qu'elles ont vu et entendu, c'est du fond du coeur et avec la toute la sincérité dont je suis capable que j'offre mes excuses sans réserve », a déclaré M. Aubut.
Activités professionnelles
Il a ensuite annoncé qu’il quittait le cabinet d’avocats BCF auquel il était associé. Il s’est aussi engagé à mener une « introspection » personnelle, mais il promet de ne pas disparaître complètement de la sphère publique.
Après avoir eu de bons mots pour les collègues « de la grande famille olympique » et soutenu avoir travaillé sans relâche pour les athlètes canadiens.
« Je suis fier de ce que j’ai accompli et j’ai l’intention de continuer d’avoir une vie professionnelle active et fructueuse, mais en me rappelant que la société a changé et qu’elle exige un plus grand respect entre les individus et plus spécifiquement entre les hommes et les femmes.»
La descente aux enfers de l’ex-président du Comité olympique canadien (COC), Me Marcel Aubut, a débuté le 30 septembre dernier lorsque le journal torontois Globe and Mail a révélé que le COC enquêtait sur une plainte de harcèlement contre son président.
La plainte a été déposée par une membre du personnel travaillant à la Fondation olympique canadienne, qui est affiliée au COC et dont les bureaux se trouvent dans le même édifice à Toronto.
Le Comité olympique canadien a confirmé l’information dans les heures qui ont suivi et annoncé que Me Aubut avait accepté de se retirer de ses fonctions de président du Comité olympique canadien et de président du conseil de la Fondation olympique canadienne pour la durée de l’enquête.
Le lendemain, l’avocate spécialisée en droit du sport et membre du comité d'administration de Soccer Canada, Amélia Salehabadi-Fouques, a affirmé en entrevue à TVA Nouvelles avoir été la cible de comportements déplacés de la part de Me Aubut.
Le 2 octobre, on a appris que Me Aubut avait été avisé par écrit en 2011 par le chef de la direction et secrétaire général du Comité olympique canadien, Jean R. Dupré, de cesser de toucher les employées du Comité olympique canadien, de les embrasser et de faire des allusions sexuelles devant elles. Me Aubut s'était engagé à cesser ses gestes déplacés.
Face aux nouvelles révélations dans les médias au sujet de Me Aubut, le Comité olympique canadien a annoncé sa décision d’élargir l’enquête lancée sur Marcel Aubut.
Le lendemain, 3 octobre, Marcel Aubut a annoncé qu’il démissionnait de son poste de président du Comité olympique canadien.
L’avocate Amélia Salehabadi-Fouques, qui avait affirmé plus tôt avoir été victime de harcèlement de la part de Me Aubut, a annoncé le même jour dans une entrevue à TVA Nouvelles qu’elle avait déposé une plainte au Barreau du Québec, «en tant qu’avocate, qui s’est fait harceler par un autre avocat ».
Finalement, dans une entrevue exclusive accordée également à TVA Nouvelles, une avocate qui travaille à l’extérieur du pays a révélé le 8 octobre que Me Aubut a posé sur elle des gestes inappropriés alors qu’elle était mineure dans les années 1990.
Tweets sur #marcelaubut
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Anonyme
il y a 10 ansI am truly disgusted by some of the comments I have read on this blog post. More than anything, I am shocked by any one who can claim to feel bad for this man. Any woman who has worked in the same office as Marcel Aubut can attest to his sexually inappropriate behavior towards women. And for those who have made this into a gender issue, the reality is he was equally inappropriate (not sexually of course) with men too. The reality is he has always been a condescending, patronizing, arrogant man who has shown a complete and utter lack of respect for anyone who does not share his status or for anyone from whom he has nothing to gain, irrespective of their gender.
And for those commenting and stating that it's ironic how all these women are suddenly coming out and denouncing this behavior, I'll say this. Making a complaint about the big boss who brings in the most billing is not what you want to be known for when you start out your career as a lawyer. And by no means is making a large salary and accepting the working conditions of a big law firm justification to excuse this type behavior. I came in ready to work long hours, to work for demanding partners and clients, and even to play the game of politics, but not to have to put up with men who are incapable of keeping their hands to themselves.
I hope this fall-from-grace story encourages other men (and women) in high positions of power to be conscientious of how they treat people (both men and women) within their organization. Just remember karma's a bitch.
This man has no one to blame but himself.
Me Daniel Atudorei
il y a 10 ansJe lis ça depuis ce matin et... ouf...
Tout le monde est d'accord qu'il faille dénoncer ces comportements. Certains prétendent que le phénomène est très répandu dans la profession. D'autres (la majorité?) soutiennent que la stricte adhérence au Code de déontologie consiste à en nier l'existence car reconnaître un tel phénomène jetterait de la boue sur l'image de la profession.
Alors dans le but suprême qui consiste à afficher une façade en accord avec nos devoirs de modération, honneur et dignité, je propose qu'on parle du voix unique pour clamer haut et fort que ce phénomène est inexistant dans notre profession, laquelle doit preserver son image et que ce que Me Aubut a fait est un cas unique. Il y a deux ou trois par siècle, tout au plus, mais certes il est le seul chez des avocats.
Anne B.
il y a 10 ansEn espérant que les 15 minutes de gloire d'Amelia sont enfin terminées.
Louise
il y a 10 ans"publié par Avocat sur Vendredi le 9 Octobre 2015 13:21:57 EDT
Ces femmes-là ne sont pas des victimes. Elles connaissent et devraient connaitre les conditions de travail... lesquelles incluent...l'harcèlement psychologique et sexuel." ??????
J'ai rarement lu quelque chose d'aussi tordu et répugnant!! Et vous êtes avocat...!??
Anonyme
il y a 10 ansEn prenant tant de place auprès des médias, il en a retiré à LK, de ce fait, permettant aux femmes de se distancer de cette image négative.
YL
il y a 10 ansPour la plupart des personnes avisées, en particulier parmi les juges et les criminalistes, Me Jean-Claude Hébert est reconnu comme l'un des meilleurs criminalistes au Québec, sinon le meilleur.
Hier soir, vendredi 9 octobre, Me Hébert était invité à commenter sur l'affaire Aubut à RDI. Au cours de son entrevue il a reconnu que des accusations criminelles pourraient être portées contre Marcel Aubut suite aux enquêtes qui sont menées présentement. Personnellement, comme je l'ai déjà indiqué ici, non seulement je pense que des accusations criminelles pourraient être portées contre Marcel Aubut mais je crois qu'elles vont être portées avant longtemps.
Lise Thibault a toujours cru qu'elle pouvait frauder les deux niveaux de gouvernement à sa guise et qu'elle ne serait jamais ennuyée à cause de son poste de représentante de la Reine, de son statut de femme inattaquable, de femme puissante, en plus d'être handicapée et de se déplacer en chaise roulante. Elle était tout à fait convaincue qu'elle était au dessus des lois et qu'elle n'aurait jamais de compte à rendre à personne pour ses comportements.
Pourtant, c'est tout le contraire qui s'est produit. Elle a été accusée au criminel, poursuivie, jugée et après avoir tenté par tous les moyens de s'en sortir elle s'est retrouvée condamnée à une bonne sentence de prison. Et comme le juge l'a indiqué dans sa décision, si elle a reçu une sentence de moins de deux ans c'est à cause de son handicap et de sa chaise roulante étant donné que les prisons provinciales sont plus adéquates pour s'occuper d'une criminelle en chaise roulante que les pénitenciers fédéraux. Autrement,elle aurait reçu une sentence de pénitencier de deux ans ou plus.
Marcel Aubut a, lui aussi, cru toute sa vie qu'il pouvait agresser les femmes, verbalement ou autrement, et il était tout aussi persuadé que Lise Thibault qu'il était trop puissant, trop important, trop riche pour qu'aucune de ses victimes ose porter plainte contre lui ... Il était aussi probablement convaincu, comme Lise Thibault, qu'aucun procureur de la poursuite n'oserait porter des accusations criminelles contre lui et que dans le cas contraire aucun juge ni aucun jury oserait le condamner et mettre sa parole en doute contre celle d'une présumée victime.
Au cours des deux dernières semaines Marcel Aubut s'est rendu compte qu'il s'était complètement trompé. Il a donc fourni des excuses publiques aux victimes après avoir perdu son poste de président du COC et son poste d'avocat dans un grand bureau.
Ces excuses, c'est de la frime. Il se fiche complètement des victimes mais il a fini par comprendre que la première victime qui porterait plainte au criminel contre lui déclencherait une avalanche de plaintes et d'accusations criminelles contre lui ... ce qui le mènerait inexorablement au même endroit que celui ou Lise Thibault se serait retrouvée si elle n'avait pas de chaise roulante: un pénitencier fédéral. Dans le cas de Marcel il est en plus évident que de nombreux gaillards se frottent déjà les mains en attendant son arrivée éventuelle. Ils sont patients et se feront un plaisir de fêter avec lui.
Je lui souhaite bonne chance dans sa nouvelle vie.
Je ne suis pas un "vrai criminaliste" comme disait l'autre Anonyme parce que je suis à la retraite depuis près de quinze ans mais j'ai quand même pratiqué ce sport pendant plus de vingt-cinq ans....