Une jeune criminaliste se lance en solo
Camille Dufétel
2023-02-27 08:30:00
Son envie de se lancer à son compte n’est pas née de nulle part. Me Gravel a été très inspirée par plusieurs avocats indépendants auprès desquels elle travaille actuellement, et pour qui elle a été stagiaire.
Il s’agit notamment Me Mélina Le Blanc, avocate criminaliste à Montréal. Cette Barreau 2015 exerce dans des bureaux montréalais aux côtés de plusieurs autres avocats, dont une majorité de criminalistes.
Parmi ceux-ci, Me Gravel s’est aussi formée auprès de Me Morgane Laloum, Me Michel Pelletier et Me Marc-Antoine Rock.
Apprendre auprès d’indépendants
C’est grâce à ces derniers qu’elle apprend aujourd’hui à se lancer comme indépendante. « Ils m’ont tous apporté quelque chose, j’ai vu passer par exemple des cas d’agression sexuelle, des vols avec effraction, des crimes variés… »
Aujourd’hui, la Barreau 2022, travailleuse autonome, se dit très bien entourée par ces mêmes avocats, qui lui donnent entre autres des conseils pour ses honoraires.
« C’est difficile de se faire un nom au début, ajoute-t-elle, mais les avocats auprès de qui je travaille me refilent des clients et des mandats quand ils en ont trop… Pour l’instant, c’est comme ça, et par la suite, j’imagine que ce sera du bouche-à-oreille. »
Quels sont d’ailleurs les mandats sur lesquels elle travaille comme indépendante ? « Au début de ta pratique, tu prends un peu de tout, puis j’imagine que tu as la piqûre de certains crimes », remarque l’avocate qui prend aussi des mandats d’aide juridique.
Elle ajoute que plusieurs avocats du bureau, sur le boulevard Saint-Laurent, pratiquent le droit civil et l’incluent parfois dans leurs dossiers. « Je trouve ça intéressant de garder cet aspect dans ma pratique, ça me permet de voir d’autres procédures que le droit criminel, j’aime ça ! »
Comme avocate à la défense, Me Gravel dit aimer « trouver des failles » et « apporter un certain équilibre au système de justice ».
L’avocate n’a ainsi pas fait le choix d’autres jeunes assermentés qui deviennent salariés dans des cabinets, tout simplement parce qu’elle a été « séduite » par le mode de vie des avocats indépendants l’ayant formée, qui disposent « d’horaires flexibles » et sont « leur propre boss ».
« J’ai un exemple au bureau, Me Samuel-Alexandre Hébert-Dagenais, il a fait son baccalauréat avec moi et a un an de plus que moi, ajoute l’avocate, adepte de yoga, de voyages et de mode. Il m’a inspirée car j’ai vu qu’il avait fait ce choix et avait réussi. »
Un « bras droit »
Me Gravel avait déjà été étudiante pour Me Le Blanc pendant une année avant d’effectuer son stage auprès d’elle et de plusieurs autres avocats, et est encore son « bras droit » actuellement, en plus de travailler comme indépendante.
« C’est vraiment une histoire de contact qui nous a reliées, précise l’avocate. J’ai été serveuse pendant longtemps dans un restaurant à Beloeil et je connaissais son chum. » Ce dernier les a mises en relation.
Comme stagiaire, Me Gravel effectuait beaucoup de vacations à la cour et de recherches.
« C’est à partir de mon cours de droit pénal 1 que j’ai su que c’est ce que j’allais faire plus tard », pointe cette diplômée de l’Université de Sherbrooke, qui n’a pas eu d’exemple familial particulier dans ce domaine.
Stéphane D’Amato
il y a un anMes félicitations Me Gravel!
Judith Thériault
il y a un anBravo Me Gravel! Avec votre rigueur, une belle carrière vous attend!