«As-tu déjà fait ça à quatre?»
Agence Qmi
2015-10-23 15:00:00

Le 3 février 2012, plusieurs avocats de l’Outaouais suivaient une formation à l’hôtel Sheraton de Gatineau. À la fin de la conférence, Me Laflamme a pris l’ascenseur avec la plaignante et trois autres avocats.
« As-tu déjà fait ça à quatre? », a alors demandé Me Laflamme à sa collègue, en mimant un « french kiss » avec sa langue et ses lèvres.
L’avocate ne l’a pas trouvé drôle et l’a traité de « dégueulasse ».
« Blague banale »
Me Laflamme n’a pas nié avoir tenu ces propos, qui n’étaient qu’une « simple et banale blague » lancée à une collègue qu’il connaissait.
« Je fais de l’humour à tour de bras. Je reconnais faire des blagues à caractère sexuel. J’en ai de toutes les sortes dans mon répertoire », a-t-il plaidé.
Le conseil de discipline a rappelé que de telles « plaisanteries vulgaires » ramenant les femmes « au rang de simples objets » sont « inadmissibles » pour un avocat, durant l’exercice de sa profession.
Me Laflamme, qui a toutefois été acquitté d’une infraction de harcèlement sexuel dans cette décision du 2 octobre dernier, n’a pas encore reçu sa sanction disciplinaire.
Pour lire la décision, cliquez ici.
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perplexe
il y a 10 ansje ne dis pas que ce que ce Me Laflamme a fait, c'est correct et acceptable. Mais je trouve quand même étonnant que le syndic mène ce dossier a terme... Est-ce que le syndic va se saisir de la même façon du dossier de Me Aubut ? J'espère...
Anonyme
il y a 10 ansNotre cher syndic qui nous fait la leçon sur le fait qu'il doit y avoir un évènement grave pour qu'il poursuive une plainte ...
Me C
il y a 10 ansEt j'ajoute au commentaire de Me Perplexe. Est-ce que le syndic va se saisir de la même façon du dossier d'un avocat qui a commis un vol et dont l'histoire a été rendue publique?
Me Stéphane Lacoste
il y a 10 ansJ'ai lu tous les commentaires et il me semble que plusieurs s'égarent. Il faut comprendre que les obligations déontologique s'appliquent à tous, partout et tout le temps (avec une exception je crois pour les débats parlementaires).
Le fait que le syndic n'ait toujours pas déposé d'accusation contre M Khuong ou Me Aubut ne signifie pas qu'il n'enquête pas -- je n'en sais rien mais je présume de la bonne foi du syndic. Je ne présume toutefois pas du résultat de telles enquêtes. Le syndic ne peut porter des accusations s'il conclu de son enquête que les faits allégués ne pourraient être prouvés.
Mais il est certainement symptomatique de notre société que des juristes se laissent aveugler par leurs "valeurs" plutôt que par le Droit lorsqu'ils lisent la nouvelle de la condamnation de Me Laflamme. Pour certains, il n'aurait jamais dû même être accusé; au diable le Droit. Pour d'autres, il aurait dû être trouvé coupable de harcèlement; au diable le Droit.
On peut être en accord ou non avec la décision du Conseil de discipline mais il faut en prendre acte.
Anonyme
il y a 10 ansMe Laflamme qualifie sa blague de banale. Il est là, le problème. Une blague à caractère sexuel faite à un confrère ou une consoeur n'est jamais banale, surtout lorsqu'elle génère un sentiment d'humiliation et d'intimidation. Le fait que la plupart des commentaires publiés ici minimisent le geste et qu'on ridiculise presque la demanderesse d'enquête m'inquiète.
« 57. L’intimé se définit lui-même comme étant doté d’un bon sens de l’humour; il a la répartie facile, possède un bon lot de blagues souvent à connotation sexuelle, qu’il sert régulièrement à son entourage en toute circonstance. »
Si c'est ça la définition de banalité...
Anonyme
il y a 10 ansC'est également une question indiscrète.
Toutefois, un avocat posant une question indiscrète (et dans un cadre autre que celui de la relation client-avocat) devrait-il être inquiété par le syndic?
Le syndic (où peut-être peu de gens ont fait cela à quatre) se fait ici la police du bon goût. C'est pas mal plus facile que de poursuivre les gros poissons.
Isabelle
il y a 10 ansLes commentaires me jettent pas terre.
En tout cas, notez ceci:
Ne faites JAMAIS le "blague" de Me Lalfamme à une consoeur prénommée Isabelle.
Parce que mon genre serait sans doute de lui foutre une solide claque direct sur la gue***, mais comme c'est illégal, vous risquez de vous retrouver avec une plainte selon le contexte: soit au juge, à votre employeur, ou au Syndic.
Point barre.
Les attardés de l'autre siècle que ça frustre iront se consoler entre mononcles chez Paré.