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Bellemare veut voir les comptes de Charest

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Agence Qmi

2011-03-21 11:58:00

Marc Bellemare a beau avoir abandonné sa poursuite contre Jean Charest, il n'a pas fini d'en découdre avec le premier ministre. L'ancien ministre de la Justice a l'intention de demander les factures d'honoraires d’avocat dans les deux procès qui les opposaient, et explique pourquoi.
« Son avocat, Me Ryan, a demandé 260 000 $ à la Commission Bastarache, tandis que le mien, pour un travail semblable, a demandé 119 000 $ », a souligné Marc Bellemare.

Il a affirmé que l'opposition soupçonne l'avocat du premier ministre d’avoir été payé davantage dans ce dossier, en échange d'une facture moins salée dans la poursuite privée intentée contre lui par Jean Charest.

Marc Bellemare a également expliqué qu'il a retiré sa poursuite contre Jean Charest parce qu'elle avait été intentée en réaction aux recours entrepris par le chef libéral. « Ce n'est pas moi qui ai décidé de poursuivre, c'est lui », a-t-il déclaré.

Le bras de fer continue entre Marc Bellemare et Jean Charest
Le bras de fer continue entre Marc Bellemare et Jean Charest
Estimant que le premier ministre a abandonné cette poursuite pour des « raisons politiques », Bellemare a affirmé qu'il n'avait « aucun intérêt à continuer ça, j'ai gagné la bataille de l'opinion publique haut la main ». « Je veux bien faire mon devoir de citoyen, mais c'est beaucoup d'argent et beaucoup de temps », a-t-il ajouté.

Pas de gagnant, pas de perdant

Même s'il estime que la Commission Bastarache avait pour but de le « détruire », l'ancien ministre de la Justice refuse de voir le rapport du commissaire, qui a blanchi Jean Charest, comme une défaite.

« Je ne le vois pas comme un combat ou une joute où il y a un gagnant ou un perdant, a-t-il soutenu. Ce que je retiens de ça, c'est que j'ai assisté à certaines situations, j'ai dévoilé publiquement ce qui s'est déroulé. J'ai été obligé de témoigner devant une commission d'enquête qui était un cirque. Au terme de cette enquête, 70 % des Québécois ont cru ce que j'ai dit devant les caméras. Pour moi, c'était correct. »

Malgré tout le battage médiatique qui a entouré la commission, l'avocat n'a pas senti de changement d'attitude de la part des juges avec qui il travaille. « J'ai plaidé devant la Cour d'appel depuis ces incidents-là, a-t-il raconté. C'était très courtois. »

Il croit également qu'il n'a pas nui à la perception que se fait la population du système de justice québécois. « C'est la création de la Commission Bastarache qui a nui le plus », a-t-il soutenu.

Qualifiant l'attitude du commissaire Michel Bastarache de « médiocre », Marc Bellemare a réitéré qu'il aurait préféré que la question se règle promptement en commission parlementaire. « Je suis convaincu que ça aurait été suffisant. Il y a déjà des institutions qui sont payées par nos impôts qui auraient pu régler ces questions-là. »
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