Demande d’action collective contre deux propriétaires d’immeuble
Marie-ève Buisson
2023-05-15 10:15:00
L’avocate représentant Caroline Derosnay est Me Julia Garzon de chez MedLégal.
Le 4 décembre 2014, l’immeuble Crane subit un incendie. Les défendeurs propriétaires Mark Kaufman et Phillip Kaufman procèdent par la suite à des travaux majeurs de rénovations dans l’immeuble.
Après une évaluation de la Ville de Montréal, les propriétaires apprennent que l’immeuble contient de l’amiante. Au cours du mois de décembre 2014, les propriétaires demandent à leurs employés de retirer les matériaux d’amiante, et ce, discrètement, sans en parler à quiconque.
Ils exigent également que les travaux soient effectués rapidement, « sans obtenir ou posséder la formation requise et nécessaire pour réaliser ces mêmes travaux ».
En novembre 2019, l’épidémiologiste Norman King rencontre pour la première fois certains usagers de l’immeuble Crane, dont la demanderesse, pour leur expliquer qu’il y a eu des travaux pour retirer de l’amiante.
C’est à ce moment que Caroline Derosnay a compris que les propriétaires avaient exécuté des travaux non sécuritaires dans son immeuble, ayant probablement causé un impact sur sa santé et celle de sa fille mineure.
Travaux non sécuritaires
Dans cette demande d’action collective, les autres défendeurs sont la Ville de Montréal, la Régie du bâtiment du Québec, la Commission des normes de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) et la Commission de la construction du Québec.
Le groupe de cette action collective représente ici :
« Toute personne résidant au Québec qui était usager, locataire, visiteur, client de l’immeuble Crane, ou encore qui habitait dans l’immeuble Crane situé au 2240-2250, rue Pitt, Montréal, Québec, H4E 4H1 (façade latérale) ou 3800, rue Saint-Patrick, Montréal, Québec, H4E 1A4, ayant été exposé à l’amiante lors de travaux de rénovation entre le mois de décembre 2014 et décembre 2017, cette exposition à l’amiante leur causant ainsi un dommage physique et/ou psychologique ».
La requérante demande donc aux défendeurs d’indemniser chacun des membres du groupe et à leur payer, un montant à être déterminé, pour les dommages pécuniaires en lien avec leur exposition à l’amiante.
pigeon dissident
il y a un anIls vont sûrement se faire opposer le fait que ce recours relève du Tribunal administratif du logement.