Demande de recours collectif contre des firmes de génie

Agence Qmi
2013-04-19 15:00:00

Érik Charest intente cette «action en dommages et intérêts compensatoires et punitifs afin de sanctionner des pratiques collusionnaires et/ou anticoncurrentielles, soit le comportement et les agissements des intimés découlant d'ententes, de complots et/ou de conspirations visant à fixer, à maintenir, à augmenter et/ou à stabiliser les prix de services professionnels et de travaux publics.»
Dans sa requête, M. Charest et ses avocats ajoutent que «les agissements fautifs et frauduleux des intimés ont eu pour effet direct de gonfler le coût des services professionnels et des travaux d'infrastructures publics de 20 % à 30 %, principalement à Montréal (...) Ces agissements des intimés ont donc clairement faussé les règles de l'offre et la demande qui sont à la base de l'économie de marché.»
Dommages
Dans la requête, on aborde ensuite le volet des dommages «que cette pratique anticoncurrentielle a entraînés au requérant. Ces agissements ont eu pour conséquence d'amputer les services publics de la Ville de Montréal des montants frauduleusement perçus».
Monsieur Charest dit «avoir ainsi subi un dommage pour lequel il est en droit d'obtenir la condamnation intimée, laquelle est actuellement estimée à une somme équivalente à 20 % des montants facturés à la Ville de Montréal au cours de la période visée par le recours collectif proposé.»
Plus précisément, Érik Charest demande à la cour de condamner Dessau à payer la somme de 10 millions $ à titre de dommages punitifs, condamner Rosaire Sauriol à payer la somme de 250 000 $, condamner SNC-Lavallin à payer 10 millions $, condamner Yves Cadotte à payer 100 000 $, condamner Genivar à payer 10 millions $, condamner François Perreault à payer 100 000 $, condamner BPR à payer 5 millions $, condamner Pierre Lavallée à payer 100 000 $, condamner Génius à payer 1 million $, condamner Michel Lalonde à payer 250 000 $, condamner Le Groupe S.M. à payer 1 million $ et condamner Robert Marcil à payer 150 000 $.
Enfin, le requérant demande à la cour «que la totalité des dommages soient versés dans un compte dédié à l'amélioration des services publics, dont la destination et la répartition resteront à être déterminées suivant les représentations des personnes intéressées».