Des avocates deviennent … des fées!
Theodora Navarro
2016-04-27 11:15:00
Me Geneviève Forcier, Barreau 91, a travaillé durant 9 ans au sein du Canada National. À la naissance de son premier enfant, elle retourne travailler. « Je me considérais comme une fille de carrière! » Mais d’autres envies la rattrapent et elle décide de devenir maman au foyer. Un chemin qu’a emprunté également son amie Me Francine Proulx, Barreau 97. Après cinq années chez Ogilvy Renault, et six années au service des relations de travail de la Banque Nationale du Canada, elle met sa carrière sur pause. « C’est la vie qui nous a emmenées là… »
« On vit une vie privilégiée, c’est important de s’en rendre compte et d’agir pour ceux qui n’ont pas la même chance », rappelle Geneviève Forcier. La presse relaie un jour l’initiative d’une professeure du secondaire qui souhaite offrir des tenues de bal à ses élèves les moins fortunées. Mais pour toucher le plus d’élèves possibles, l’initiative doit devenir un véritable organisme de bienfaisance avec un conseil d’administration. Francine, Geneviève, leurs compétences juridiques et leurs solides carnets d’adresses entrent alors dans la danse.
Des robes et des bijoux
L’an dernier, 130 jeunes femmes ont ainsi pu bénéficier de l’aide des Fées Marraines. Cette année, l’organisme vise le chiffre de 300. Pour l’atteindre, un petit coup de pouce sera nécessaire. Avec une aide des avocats ? « Les avocates ont certainement des robes et des bijoux dont elles ne se servent plus et dont elles peuvent nous faire don, sourit Francine Proulx. Et les dons monétaires seront également les bienvenus car nous allons proposer une préparation complète aux filles sélectionnées. » Soutien de la première heure, le cabinet Blakes s’occupe pro bono de l’aspect légal de l’organisme.
Dans le cadre d’une « journée boutique », les jeunes filles, référées par un enseignant ou un intervenant connaissant leur condition, sont jumelées à une marraine. Une fois accueillies, le magasinage commence : robes, sacs à main, chaussures, mais aussi séance de coiffure et maquillage, rien n’est laissé au hasard! « Ce sont des jeunes femmes qui souvent travaillent dur pour réussir leur scolarité et qui, faute d’avoir l’argent pour s’offrir une tenue pour le bal, préfèrent ne pas s’y rendre...» estime Geneviève Forcier.
Grâce aux dons et au soutien des Fées Marraines, 300 filles du secondaire devraient faire une entrée remarquée à leur bal des finissants. À vous d’entrer dans la danse!