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Des rapports de 1997 à 2010 concluaient à des coûts plus élevés à Montréal

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La Presse Canadienne

2013-02-25 11:25:00

De 1997 à 2010, plusieurs rapports ont sonné l'alarme quant aux coûts de construction plus élevés à Montréal et au problème de concentration des contrats entre un trop petit nombre d'entreprises, selon l'analyste-enquêteur Guy Desrosiers.
L'analyste-enquêteur Guy Desrosiers
L'analyste-enquêteur Guy Desrosiers
Devant la Commission Charbonneau, le comptable de formation a expliqué que ces rapports avaient été adressés parfois au conseil municipal, parfois à la direction de l'approvisionnement, au directeur général de la Ville, aux gestionnaires des divisions concernées, à savoir celle de la voirie et des projets hydrauliques, ou à un comité.

Et ces rapports étaient rédigés parfois par le vérificateur interne, parfois par des ingénieurs externes.

Mais tous ces rapports confirmaient des coûts plus élevés pour les travaux à Montréal comparativement à d'autres villes du Québec.

Et plusieurs autres problèmes y étaient soulevés, comme le manque de concurrence entre les entreprises, des plans imprécis, de la documentation incomplète sur les travaux, la nécessité de resserrer la surveillance des travaux, un manque de rigueur dans l'estimation des coûts et de trop grands délais pour payer les entrepreneurs _ ce qui fait qu'eux refilaient la facture du financement de leurs projets à la Ville.

Un de ces rapports a démontré que plusieurs gestionnaires de deux services, ceux de la voirie et des projets hydrauliques, ont été informés dès 2006 des problèmes dans l'attribution des contrats qui sévissaient dans leur département respectif.

"Tous les gestionnaires de ces deux divisions-là sont au courant qu'il y a des problèmes dans l'offre des contrats à la Ville de Montréal, clairement, et c'est documenté. Et on sait ça en novembre 2006", a résumé le commissaire Renaud Lachance, après avoir entendu l'exposé de M. Desrosiers.

Entre autres, M. Desrosiers a noté qu'un de ces rapports soulignait que la Ville de Montréal recevait généralement cinq ou six soumissions, pour certains travaux, alors que la Ville de Québec en recevait une dizaine.

La semaine dernière, M. Desrosiers avait souligné que des problèmes dans la gestion et l'octroi de contrats publics à Montréal avaient été soulignés dès 1997 dans un rapport du vérificateur de la Ville.

Et même si la direction des travaux publics s'étaient alors engagée à mettre en oeuvre les recommandations du rapport, cela n'avait pas été fait, sauf exception. Les seules recommandations qui avaient été mises en oeuvre sont celles portant sur les garanties sur les travaux réalisés par les entrepreneurs, avait témoigné M. Desrosiers.

L'ancien directeur de la réalisation des travaux à Montréal, Robert Marcil, doit suivre.
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