Du litige à la finance

23 avril 2012. Une nouvelle journée... au sens propre, comme au figuré pour Yann Yehia Nachabe. C'est effectivement ce lundi-là qu'il prend ses nouvelles fonctions au sein de la Banque Nationale du Canada (BNC). Une nouvelle journée, pour un nouveau travail: conseiller juridique au sein de la section juridique de la banque.

"C'est le premier emploi que j'ai décroché après mon admission au Barreau en 2011", précise Me Nachabe.

Au sein de la banque, il s'occupe en particulier des "master agreements" utilisés par toutes les institutions financières de la planète. Un vrai choix de la part du jeune avocat.

"Avec la crise, le domaine financier est en pleine évolution donc conjuguer le droit avec le financier et l'international était très intéressant pour moi", ajoute-t-il.

"Je fais principalement de la négociation de contrats - des transactions qui sont souvent très complexes - entre la banque et des clients, et le fait d'arriver toujours à une entente entre les deux parties, est le beau côté de cette pratique", confie le diplômé en droit de l'Université de Montréal.

Des débuts sur les chapeaux de roues, puisqu'en un peu plus de 15 jours, il a déjà eu la possibilité de travailler sur plusieurs négociations.

"J'ai bénéficié d'un super accueil, assure-t-il. Et même si c'est très grand, les gens se connaissent et sont prêts à aider ; leur porte est toujours ouverte", explique-t-il.

Un nouvel environnement professionnel que l'avocat a dû appréhender, après avoir eu une première expérience de presque d'un an et 9 mois chez Malo Dansereau, d'abord comme stagiaire puis comme avocat en litige civil et commercial.

"Ça se passait très bien chez eux ; j'avais de plus en plus de mandats et de responsabilités." L'avocat y faisait beaucoup de litiges. "À long terme, ça n'était pas mon objectif alors quand l'opportunité de la BNC s'est offerte, après quelques hésitations, je me suis décidé."

Le volet international de son poste reste une grande source de motivation pour cet avocat qui projetait de devenir diplomate au départ.

"Après mon baccalauréat en économie et en sciences politiques, j'ai réfléchi à ce qui pourrait m'ouvrir le plus de portes au cours de ma carrière. J'ai choisi le droit", confie le vice-président de la Commission des communautés d'origines diverses.

Il abandonne son objectif d'entrer dans la diplomatie, mais pas celui, intimement lié, de pratiquer la résolution de conflits. Nul regret, au final, que de la satisfaction.

"J'ai dévié de mon parcours et j'en suis très heureux !" conclut-il.