Duchesneau a menacé de démissionner une autre fois

Témoignant pour une seconde journée devant la Commission Charbonneau sur l'industrie de la construction, jeudi, Jacques Duchesneau a exprimé sa lassitude de voir ce qu'il appelait une vieille histoire revenir ponctuellement dans l'actualité pour laisser planer des doutes sur le financement de sa campagne électorale municipale en 1998.

Quand le réseau TVA et le Journal de Montréal ont ressorti cette histoire, il a été convoqué au ministère, où le ton a monté. Après un échange qu'il a qualifié de musclé, on lui a dit qu'on voulait le suspendre. Il a juré qu'il n'avait rien à se reprocher, mais ses interlocuteurs répliquaient que c'était une question de perception.

Ensuite, M. Duchesneau a affirmé que c'est le cabinet du premier ministre qui a voulu le suspendre. Encore une fois, il a assuré de sa probité, a affirmé qu'on ne le suspendrait pas et a plutôt menacé de démissionner de son propre chef et de donner une conférence de presse pour livrer sa version des faits.

Finalement, il a lui-même demandé au Directeur général des élections de faire enquête. L'enquête a duré trois mois, ce qu'il appelle son purgatoire. Il est revenu à l'Unité anticollusion en février 2011, après avoir été blanchi par l'enquête du DGE.