Escouade contre la collusion et la corruption : d'où viendront les procureurs ?

Agence Qmi
2013-02-17 07:06:00

Présentement, environ 70 procureurs travaillent sur les différentes équipes d'enquêtes spécialisées. Lorsqu'il y a des postes à combler, les candidats ne sont pas légion. « Des fois, les postes vont même se fermer à défaut d'être pourvus », a dit Me Jacques Thomas.
« On ne peut pas confier ces tâches-là à des jeunes et il n'y a en plus d'anciens, ils sont tous partis au privé, lance la porte-parole d’Action démocratique du Québec (ADQ) en matière de sécurité publique, Sylvie Roy. C'est de la poudre aux yeux. »
L'ADQ réclame que le commissaire qui aura la responsabilité de la nouvelle escouade relève du Parlement. « Il faut que cette personne-là soit nommée par l'Assemblée nationale et non par l'exécutif », a poursuivi Sylvie Roy.
Le Parti québécois (PQ) n'est pas contre la création de cette unité permanente, mais affirme que son responsable devra montrer patte blanche. « J'espère que cette fois-là, ils vont faire un choix plus judicieux que celui qu'ils ont fait pour ce qui est du responsable de l'unité anticollusion du ministère des Transports », a expliqué le porte-parole du PQ en matière de sécurité publique, Stéphane Bergeron.
L’unité anticollusion, dont l'ancien responsable, Jacques Duchesneau, fait l'objet d'une enquête de la part du Directeur général des élections (DGE) depuis novembre dernier, serait avalée par la nouvelle entité.
Bientôt une annonce

L'unité permanente serait formée de 189 personnes et disposerait d'un budget de plus de 30 millions de dollars.
Selon nos sources, le personnel de cette nouvelle unité proviendrait de plusieurs ministères et n'aurait plus à respecter la règle du secret. Il pourrait donc échanger de l'information, ce qui pourrait accélérer les enquêtes.