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Ex-avocat devenu fraudeur

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Agence Qmi

2013-07-18 11:15:00

Radié du Barreau, un ex-avocat montréalais de 63 ans passera cinq ans dans un pénitencier de l’état de l’ohio
L'ex-avocat montréalais, Gino Boggia, vient d'accepter de passer les cinq prochaines années dans un pénitencier américain
L'ex-avocat montréalais, Gino Boggia, vient d'accepter de passer les cinq prochaines années dans un pénitencier américain
L’ex-avocat montréalais Gino Boggia vient d’accepter de passer les cinq prochaines années dans un pénitencier américain pour avoir orchestré une fraude bancaire abracadabrante qui lui aurait rapporté 1,3 million $.

Le Québécois de 63 ans a plaidé coupable devant un tribunal de Cincinnati, en Ohio, il y a trois semaines, après avoir négocié la peine suggérée avec des procureurs de l’U.S. Attorney, l’équivalent de la Couronne au Canada.

Il devra aussi rembourser 247 000 $. Boggia reviendra en cour prochainement afin qu’un juge entérine sa sentence. Radié à vie par le Barreau du Québec en raison de ses agissements criminels, Boggia avait été arrêté à Montréal et extradé en Ohio pour y être jugé, plus tôt cette année.

L’argent de clients morts

Les infractions remontent à 2003 et le stratagème utilisé par le sexagénaire de l’arrondissement LaSalle est loin d’être banal, selon les documents de cour dont le Journal a obtenu copie, déposés par le bureau des procureurs fédéraux de l’Ohio.

Dans le cas le plus tordu, Boggia s’était adressé à une employée d’une succursale de la U.S. Bank, à Cincinnati, en prétextant représenter les intérêts d’une dame qu’il disait « entre la vie et la mort » dans un hôpital montréalais, à la suite d’un accident de la route.

D’après la poursuite, l’ex-avocat prétendait que l’intervention chirurgicale dont sa cliente avait besoin pour survivre n’était pas couverte par le Régime d’assurance maladie du Québec et que le centre hospitalier refusait de l’opérer à défaut d’être payé.

Boggia a même exhibé une procuration signée d’un «X» par sa supposée cliente parce qu’elle s’était fait «amputer le bras droit».

Suspicieux, le personnel de la banque a f ait des vérifications et a bel et bien retrouvé de l’argent qui dormait dans un compte bancaire de la dame en question. Sauf que cette femme était morte depuis une vingtaine d’années.

Boggia n’a pas reçu un sou. Il a aussi fait chou blanc en tentant de faire exécuter un faux jugement de Cour condamnant un client d’une autre banque du même État à rembourser une dette de plus d’un million de dollars à un créancier que Boggia disait représenter.

Mais le fraudeur a toutefois réussi à soutirer 247 000 $ par d’autres manoeuvres aux dépens d’institutions financières américaines.

Une vieille habitude

Gino Boggia avait réussi à mettre la main sur une liste de noms correspondants à des comptes bancaires inactifs depuis plusieurs années, il y a environ 15 ans.

D’ailleurs, en 1999, il était parvenu à s’enrichir de près de 740 000 $ US en utilisant cette liste pour flouer des institutions bancaires. Boggia avait inventé de toutes pièces des histoires d’accidents qui avaient laissé ses «clients» handicapés et hospitalisés au Canada ou aux États- Unis, afin d’expliquer pourquoi ceux-ci n’avaient pas touché à leurs comptes.

L’ex- avocat ne s’en était pas tiré indemne. En 2001, Boggia avait été extradé en Californie et condamné à 27 mois d’incarcération pour fraude, à la suite d’une enquête menée à son endroit par le FBI. Le Barreau du Québec avait qualifié sa combine de «diabolique» en le chassant de la profession d’avocat, en 2001.
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