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Facture salée pour Bellemare

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Agnès Wojciechowicz

2013-03-03 10:15:00

Tenez-le vous pour dit, Marc Bellemare n'est pas une "Banque à pitons"! Si l'ex-ministre de la justice dit avoir dépensé 130 000 $ en frais juridiques, Jean Charest refuse de dévoiler le montant de sa note...
Au lendemain des désistements mutuels dans les poursuites en diffamation de 700 000 $ de Jean Charest contre lui, Le Devoir a rapporté certains propos de Marc Bellemare. Ce dernier a rappelé que dans l'histoire, il était « seul à payer ses frais ».

Me André Ryan
Me André Ryan
Toutefois, Jean Charest aurait personnellement couvert les honoraires de son avocat André Ryan de chez BCF s'agissant de la poursuite en diffamation intentée le 14 avril 2011 et la contre-poursuite de Me Bellemare. Son bureau refuse de donner le montant de ces frais « à partir du moment où ce n'est pas le gouvernement qui paie », l'affaire restant « entre lui et son avocat ». En revanche, les honoraires de Me Ryan relatifs à la commission Bastarache, ont été assumés par le conseil exécutif.

Me Rénald Beaudry
Me Rénald Beaudry
Pour sa part, Me Bellemare souligne que seule une partie des honoraires d'un de ses avocats, Me Rénald Beaudry, auraient été réglés par le gouvernement du Québec. Il a également lui-même réglé l'ensemble des factures des deux autres avocats qui l'ont représenté, soit Mes Jean-François Bertrand et Catherine Irwin-Gibson.

Me Jean-François Bertrand
Me Jean-François Bertrand
C'est le ténor du barreau Jacques Larochelle qui représentait Michel Bastarache visé par la requête en nullité, alors que le gouvernement du Québec était représenté par Suzanne Côté aujourd'hui chez Osler, elle-même remplacée par la suite par Me Donald Béchard, de Deblois et Associés.

Me Béchard
Me Béchard
Pour Me Bellemare, beaucoup (trop ?) de fonds publics ont été engagés dans la requête en nullité abandonnée ce lundi. La dépense aurait été encore plus lourde, s'il n'y avait pas eu de désistement. Il a estimé que les Québécois « ont assez payé » et a fait remarqué que le montant de sa note de 130 000 $ n'était pas final, puisque d'autres factures devraient lui être postées.

Enfin, s'il avait maintenu sa requête en nullité, il aurait dû probablement dépenser « un minimum de 150 000 $ de plus» comme il l'a lui-même estimé, avant d'ajouter : « Je ne suis pas une banque à pitons.» Et à la question de savoir s'il serait plus prudent dans ses propos publics à l'avenir, propos qui lui avaient coûté chers, il a répondu : « Il faut avoir le courage de nos convictions (et) se tenir debout face aux pouvoirs publics.»
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