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Fasken, version British

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Daphnée Hacker-B.

2012-11-15 08:30:00

Gary Howes, le patron de Fasken Martineau à Londres, était de passage à Montréal cette semaine. Droit-inc en a profité pour lui poser quelques questions.
Droit-inc : Ça bouge dans le monde des grands cabinets. le votre a récemment fusionné avec Bell Dewar en Afrique du Sud, FMC avec SNR Denton et Salans, Norton Rose avec Fulbright. Vous croyez que le phénomène de consolidation mondiale des cabinets d’avocats va se poursuivre ?

Gary Howes : Regardez ce qui s’est passé avec les comptables, les quatre grands contrôlent 50% du marché, alors que je ne connais pas de cabinet d’avocats qui possède pour le moment plus de 1% du marché des services juridiques. Alors oui, il y a de la place et la consolidation va continuer à mesure que les grands cabinets se développent à l’international. Par contre, contrairement aux comptables, les avocats semblent privilégier divers modèles. Certains cabinets rejoignent les grands groupes tels que DLA Piper, alors que d’autres optent pour les marchés de niche.

C’est ce que privilégie Fasken ; se concentrer dans quelques secteurs spécifiques ?

La consolidation va se poursuivre, estime Gary Howes
La consolidation va se poursuivre, estime Gary Howes
Tout à fait, nous voulons nous développer à l’international en nous concentrant sur nos forces, c’est-à-dire les secteurs où nous sommes reconnus : l’énergie, les ressources naturelles, le financement de projets, les infrastructures, les sciences de la vie, etc.

Vous semblez aussi vous concentrer sur des régions géographiques bien particulières, en Afrique notamment...

C’est vrai. D’ailleurs, depuis la fusion avec Bell Dewar, en Afrique du Sud, c’est plus de 20% de nos avocats qui travaillent à l’extérieur du Canada. Et il le faut, car beaucoup de nos clients investissent en Europe et en Afrique. L’Afrique, particulièrement, est un marché rempli de promesses, autant pour ses ressources énergétiques, que pour les éventuelles occasions d’affaires causées par le développement démographique. C’est pourquoi nous offrons maintenant les mêmes services de qualité sur place, grâce à nos d’avocats qui comprennent les particularités juridiques des pays africains.

À vous entendre, il semble nécessaire de suivre le client là où il veut aller ?

Si l’on veut rester compétitif, il faut être présent localement pour faire des affaires. Les cabinets canadiens en prennent de plus en plus conscience, à en juger par le nombre de cabinets devenus internationaux. Normal, depuis quelques années, les grandes corporations canadiennes recherchent des occasions de faire des affaires à l’étranger. Les cabinets ont tout intérêt à les suivre.

Vous venez d’évoquer le marché de Londres, là où vous travaillez depuis plus de 20 ans. Comment ça se passe chez Fasken, quatre ans après la crise financière ?

Gary Howes de passage à Montréal avec Éric Bédard, associé directeur du cabinet pour la région du Québec
Gary Howes de passage à Montréal avec Éric Bédard, associé directeur du cabinet pour la région du Québec
Le cabinet s’est bien repris, les affaires vont bien : « it’s good… but not great » ! Le bureau continue de prendre de l’expansion, nous avons 76 avocats, légèrement plus qu’avant la crise. Mais on ne peut s’appuyer sur l’économie locale, qui est encore chancelante. Et pourtant, Londres possède d’excellentes sources de financement, plusieurs corporations britanniques ont beaucoup d’argent. Mais elles sont hésitantes à faire des acquisitions, craignant la volatilité des marchés. En somme, nous sommes satisfaits de l’expansion de Fasken à l’échelle internationale. Mais il nous arrive encore de rêver à la période d’avant la crise de 2008.
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