Frank Zampino de retour à la barre

Agence Qmi
2013-04-22 07:00:00

Il a également affirmé ne jamais avoir entendu parler de collusion avant le début de la Commission et a confirmé que l'ancien maire de Montréal Gérald Tremblay était le seul maître à bord.
Lorsque Me Lebel a affirmé que M. Zampino et Bernard Trépanier s'étaient parlé à 1800 reprises, M. Zampino a déclaré que c'était impossible et que quatre autres personnes pouvaient être jointes à ce même numéro.
Il a également semé le doute sur les preuves présentées par les procureurs de la commission, dont son agenda électronique qui aurait, selon lui, été falsifié.
Le criminaliste Me Conrad Lord, en entrevue à «LCN» dimanche matin, s'est dit surpris du bras de fer que se sont livrés Frank Zampino et les commissaires de la commission Charbonneau la semaine dernière.
Selon lui, la stratégie de M. Zampino est simple: nier et confronter.
«Quand tu es confronté, tu ne peux pas ne pas répondre, mais tu as un procès en parallèle (donc tu dois être) bien préparé, nier et confronter», a-t-il expliqué.
Me Lord a avoué ne pas avoir prévu pareil affrontement. Selon lui, Frank Zampino fait honneur à sa réputation d'homme le plus fort de l'Hôtel de Ville de Montréal.
Interroger des témoins n'est jamais une tâche facile, surtout dans un décorum comme la commission Charbonneau, mais un témoin qui tente de semer le doute et qui pose des questions comme le fait M. Zampino, est une tâche encore plus ardue selon l’expert. La procureure doit alors faire preuve de concentration extrême pour ne pas perdre le fil de ses questions.
Selon le criminaliste, la suite du témoignage de M. Zampino sera constituée de confrontations plus musclées, car il se présentera à la barre encore mieux préparé.