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Fusion + procès = la bonne équation ?

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Céline Gobert

2011-09-01 14:15:00

Engager un procès suite à l’annonce d’une fusion ou d’un rachat, un vrai bon plan ? Soyons clairs, pour les avocats, les chances de gagner sont... minimes. En revanche, c’est un bon moyen pour les cabinets de s’enrichir. Explications.
En 2010, selon un sondage d’Advisen, 353 plaintes concernant ce type d’affaires ont été déposées en cour fédérale aux États-Unis, soit une augmentation de 58% depuis 2009. A l’heure qu’il est, le chiffre s’élève déjà à 352. Un record annoncé.

Pourtant les experts juridiques sont clairs : les chances d’obtenir compensation ou de stopper l'accord sont quasi nulles.

Mieux vaut donc y réfléchir à deux fois, conseille la chroniqueuse Jessica Silver-Greenberg dans le Wall Street Journal.

« Le mieux que vous puissiez espérer est de légères modifications dans le contrat, ou un petit retardement du dit accord », explique-t-elle.

Selon Jim Blinn, aucun des poursuites engagées en 2011 n'a réussi à saborder un accord
Selon Jim Blinn, aucun des poursuites engagées en 2011 n'a réussi à saborder un accord
Jim Blinn, membre d’Advisen, explique qu’aucune des poursuites engagées en 2011 n'a réussi à saborder un accord, ou à permettre au plaignant d’obtenir de quelconques gains.

« La vaste majorité des poursuites depuis 2007 a été classée sans suite », affirme-t-il.

Tactique

Toutes les plaintes ne sont néanmoins pas inutiles…

La finalité, le plus souvent, est d'obtenir une offre plus juteuse ou moins coûteuse. Et parfois, en quelques heures seulement.

L’année dernière, par exemple, des actionnaires ont intenté un procès afin de stopper l’offre de rachat de Del Monte Foods, d’un montant de 4 milliards de dollars, lancée par des sociétés de capital-investissement.

Les actionnaires créent un litige : Barclays Capital, qui a conseillé Del Monte, conseillerait aussi les acheteurs. Résultat : un retard de 20 jours ! Pendant ce temps, Del Monte pouvait rechercher d’éventuelles meilleures offres.

De la même manière, dans le rachat de la société de produits de beauté Alberto Culver par Unilever, les avocats ont bien aidé les actionnaires. Le coût final ? Il est passé de 125 millions de $ à… 25 millions, ce qui aurait facilité le depart d’Unilever en cas d’offres plus élevées.

« C'est une danse très calculée », affirme Michael Perino, Professeur de droit à l'Université St. John à New York.

Car oui, les plus grands bénéficiaires dans tout cela, ce sont les cabinets d'avocats !

Leurs frais sont de 400 000 dollars pour les cas lambda et peuvent s’élever jusqu’à plusieurs millions pour d’autres cas plus importants.

« En tant qu'actionnaire, ne vous laissez pas courtiser par la danse de ces cabinets ! », conseille Me Perino.

En revanche, pour les avocats… c’est une autre histoire !
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2 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Dans quelle langue cet article est-il écrit ?
    >les chances d’obtenir un salaire conséquent,...
    « ... ou un petit retardement du dit accord »
    ...des sociétés de capital-investissement


    J'ai arrêré de lire après ça...

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    ????
    lambda ????

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