GND en appelle du jugement et espère des appuis financiers
La Presse Canadienne
2012-11-02 12:16:00

Commentant la décision de la cour, vendredi devant une meute de journalistes, il a campé d'entrée de jeu que cette condamnation n'est que l'épilogue d'un conflit "politique qui s'est étiré" et qui prend racine avec l'ancien gouvernement libéral.
Se présentant comme le bouc-émissaire désigné du printemps dernier, Gabriel Nadeau-Dubois a avoué qu'il ne s'attendait pas à un tel jugement, qui selon lui détourne l'attention du véritable débat, soit l'accessibilité à l'éducation.
L'étudiant qui a repris ses livres a mentionné qu'il n'avait pas les moyens de financer seul sa défense et la poursuite des procédures jurdiques. Et il exclut de "vider les coffres" de l'organisation étudiante qui l'a porté sur la scène médiatique. Il justifie cette décision en indiquant que d'autres militants ont aussi besoin de l'appui du fonds juridique de la CLASSE.
S'appuyant sur les élans de solidarité qui lui ont été témoignés depuis le début du mouvement, et encore dans les heures qui ont suivi la décision jeudi du juge Denis Jacques de la Cour supérieure du Québec, il a lancé un appel à la solidarité.
"Je n'ai pas prôné l'anarchie, je n'ai pas prôné le désordre", a lancé Gabriel Nadeau-Dubois, invitant tant ses supporters que ceux qui ne sont pas d'accord avec ses prises de positions, mais qui sont prêts à appuyer son droit de les affirmer, à soutenir financièrement sa démarche. Un site Internet a été créé pour recueillir les dons.
Accompagné de son avocat, Giuseppe Sciortino, Gabriel Nadeau-Dubois a dit que le jugement rendu était erroné à plusieurs égards et de manière plus large, il croit que le gouvernement de Pauline Marois devrait songer à prendre le dossier en délibéré.
" Nous avons pris, collectivement, la décision d'annuler la hausse des frais de scolarité, les injonctions ont été annulées, mais des milliers de gens ont encore des procédures judiciaires. Est-ce que ce serait possible de penser à annuler ces poursuites-là? Je pense que le gouvernement devrait y réfléchir", a indiqué l'ex-leader étudiant.
Dans son jugement, le juge Denis Jacques a conclu que l'ex-porte-parole de la CLASSE (Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante) avait profité de sa tribune pour inciter au non-respect d'un ordre de la Cour.
En avril, alors que le conflit étudiant provoquait des tensions dans plusieurs institutions collégiales et universitaires, M. Nadeau-Dubois déclarait sur les ondes du Réseau de l'information qu'il était légitime que des gens prennent les moyens nécessaires pour faire respecter les votes de grève.
Jean-François Morasse, un étudiant en arts plastiques de l'Université Laval qui voulait retourner en classe, avait alors décidé de poursuivre le leader étudiant, considérant ses propos comme une incitation à défier une injonction interdisant les piquets de grève.
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GBS
il y a 13 ansIl ne faut pas faire de sémantique.
Par ses réponses, GND encourageait la désobéissance aux ordonnances.
Il ne faut pas sortir ses propos du contexte. Il n'était pas un politologue donnant son opinion. Il était porte-parole d'une association qui supportait la désobéissance aux ordonnances.