Juges et avocats sur Twitter, c’est possible ?

Céline Gobert
2011-04-28 11:15:00
Lors d’une audition au Congrès sur le budget de la Cour Suprême, Breyer a expliqué son intérêt soudain pour la chose, suite aux évènements de 2009 en Iran. Twitter offrait de l’information, en temps réel.
Pourtant Twitter, quelque part, semble incompatible avec une obligation inhérente à la pratique du droit : l’anonymat.
« Les juges doivent généralement être anonymes », dit le juge Breyer, qui confie n’utiliser Twitter que pour communiquer avec ses enfants.
Pas de messages croustillants, ni d’opinions personnelles révélées au public donc, mais un débat qui a le mérite d’être posé sur la table.
Comme le confirme le juge Anthony Kennedy qui a le sentiment que le travail de la Cour Suprême est ainsi questionné.
« C’est une bonne chose », se réjouit-il.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Que se passerait-il si Beverley McLachlin, la juge en chef à la Cour Suprême du Canada, se mettait, elle aussi, à twitter ?
Et, surtout, comment concilier la nécessaire discrétion qu’impose le métier avec cette irrépressible envie, très humaine, de s’afficher en public ?
Quoiqu’il en soit, et jusqu’à nouvel ordre, le juge Breyer n’accepte aucune demande d’amis. C’est dit.