La commission Charbonneau profiterait à la Ville de Boucherville

«Montréal a laissé entendre que pour beaucoup de contrats, il n’irait pas en appel d’offres. Si les entrepreneurs pensent que le marché de Montréal est fermé, on peut croire qu’ils seront plus agressifs ailleurs afin de remplir leur carnet de travail, a commenté Marie-Pier Lamarche, greffière de Boucherville. La commission Charbonneau a ouvert le marché. Des compagnies qui n’avaient pas tendance à soumissionner sur la Rive-Sud l’ont fait.»

Mme Lamarche a souligné que la Ville avait reçu en moyenne une dizaine de soumissions pour chacun des appels d’offres et que l’estimation approchait le prix des soumissions les plus élevées.

La greffière soutient qu’il y a aussi une question de «timing» pour obtenir des soumissions avantageuses.

«Lorsque les compagnies n’ont encore rien dans leur carnet de travail, elles ont tendance à soumissionner à la baisse pour s’assurer d’avoir du travail. On a été chanceux.»

Sur une dizaine d’appels d’offres, trois contrats n’ont pas encore été octroyés par la Ville de Boucherville.

L’un concerne le nettoyage et l’entretien du parc Vincent-d’Indy. Il a été refusé puisque la première soumission n’était pas conforme et que la seconde était beaucoup trop élevée par rapport à l’estimation de la Ville.

Le contrat pour l’aménagement de jeux d’eau au parc Marguerite-Aubin-Tellier n’a pas été octroyé pour les mêmes raisons. La direction du génie recommande de retourner en appel d’offres afin d’effectuer les travaux à l’automne.

Le dernier contrat non octroyé vise l’achat d’un bras d’arrosage pour un camion dix roues. Les élus n’ont pas donné le contrat puisque la seule soumission était trop élevée.