La Cour suprême se penchera sur le "délai raisonnable" en matière de justice

La Presse Canadienne
2012-06-28 13:56:00
Les gestes reprochés à l'ancien homme d'affaires de Cap Breton remontent aux années 1970 mais n'ont fait surface qu'en 1995, alors qu'il travaillait en Inde. Une requête en extradition a été déposée en 2006 seulement, et MacIntosh a été rapatrié au pays l'année suivante. Il faisait alors face à deux procès distincts relativement aux 17 accusations.

La requête de la Couronne soutient que la Cour d'appel n'aurait pas accordé suffisamment d'importance à l'intérêt public que revêt le dossier, même si beaucoup de temps s'est écoulé depuis les actes présumés.
Les procureurs prétendent également que la décision de la Cour d'appel a créé une confusion juridique en se concentrant uniquement sur les efforts de l'État pour ramener l'accusé de l'Inde, qualifiant "d'inaction passive" la décision de l'accusé de demeurer hors du pays.
L'avocat de la défense Brian Casey a quant à lui affirmé que son client n'avait eu connaissance que de deux chefs d'accusation portés contre lui, et ne pouvait être tenu de répondre à des accusations dont il ne connaissait pas l'existence.
La police n'a pas tenté de procéder rapidement lorsqu'elle a décidé d'abandonner les accusations impliquant l'un des plaignants en 1995, avant de changer d'avis en 2001, indique-t-on également dans le document de la défense.
Comme à son habitude, la Cour suprême n'a pas donné ses motifs pour entendre l'affaire.