La procureure de la Couronne applaudie: La défense veut faire avorter le procès!

Agence Qmi
2011-02-08 11:15:00
Échange acrimonieux
Le juge Jean-Claude Beaulieu a d'abord dit qu'il avait été « aussi surpris que vous » par cette « réaction spontanée et collective » de la quasi-totalité des gens présents dans la plus grande salle d'audience du palais de justice de Québec, qui ont applaudi la plaidoirie de Lyne Morais, lundi.
Me Beaudoin a alors reproché au juge de ne pas être intervenu pour calmer la foule. « Je suis convaincu que vous seriez intervenu si l'inverse s'était produit après la plaidoirie de la défense », a argué l'avocat, en ajoutant que le juge n'avait pas hésité à interrompre sa plaidoirie, lundi.
La réplique du magistrat a été cinglante. « Je vous ai interrompu parce que vous avez traité Me Morais d'illusionniste. C'est plutôt vous qui êtes devenu l'illusionniste, en laissant entendre que la victime était encore en vie et en essayant de faire disparaître un témoin! »
Lundi, Me Beaudoin avait déchiré des feuilles de papier devant le jury en soutenant que c'est ce que les jurés devraient faire du témoignage d'un expert de la garde côtière qui a affirmé que les grandes marées avaient vraisemblablement emporté le corps de Lyne Massicotte, abandonné aux abords du fleuve par l'accusé.
« Je suis dans le domaine judiciaire depuis 50 ans et je n'avais jamais vu ça non plus. Votre demande est refusée! », a tranché le juge.
Le juge a toutefois demandé aux gens dans la salle de ne plus applaudir. Et à l'arrivée des jurés, il les a exhortés à « faire totalement abstraction » des applaudissements de la veille.
Le juge Beaulieu donne ses directives en droit au jury, dont les membres - qui sont séquestrés depuis lundi soir, sans accès aux sources d'informations - commenceront ensuite leurs délibérations, en cours de journée.