Le Barreau et la bâtonnière en conciliation : vers une solution?
Jean H. Gagnon
2015-07-29 14:15:00

Il s’agit là, dans mon humble opinion, d’une première bonne décision dans cette saga caractérisée jusqu’à maintenant par plusieurs décisions prises, de part et d’autre, sans suffisamment de recul et de réflexion.
L’honorable juge François Rolland, qui, le 11 février dernier, annonçait d’ailleurs sa retraite comme juge en chef de la Cour supérieure du Québec, est tout autant un excellent choix comme médiateur pour un tel différend.
La C.R.A. n’est autre chose qu’une médiation présidée par un juge (plutôt que par un médiateur en pratique privée).
Conciliation post-procédures
Contrairement à la médiation privée, la C.R.A. impose cependant un prérequis essentiel : l’institution préalable de procédures judiciaires, prérequis qui a ici été rempli par notre Bâtonnière la semaine dernière.
La popularité de la C.R.A. depuis sa mise en place en 2001, combiné à une certaine réticence de plusieurs avocat(e)s à recourir à la médiation privée, a comme résultat qu’aujourd’hui, en 2015, plusieurs juges, dont l’honorable juge François Rolland fait sans doute partie, ont acquis une plus grande expérience en médiation que la plupart des médiatrices et médiateurs en pratique privée.
Aussi, le fait qu’en C.R.A. le « médiateur » soit un juge du tribunal devant lequel l’affaire a été portée accroît la crédibilité de ce processus.
Par contre, le fait qu’une C.R.A. ne peut être tenu qu’après l’institution de procédures judiciaires implique que (a) le différend a déjà, comme dans cette malheureuse affaire, été rendu public, (b) la C.R.A. ne peut donc être tenue que plus tard qu’une médiation privée (qui peut être tenue avant que les parties ne s’engagent dans la voie judiciaire), (c) le niveau de détérioration dans les relations entre les parties est, au moment auquel une C.R.A. peut être tenue, fort élevé, notamment en raison de l’institution des procédures judiciaires et des allégations qui y sont formulées.
Je reviendrai d’ailleurs plus amplement dans une prochaine chronique sur les différences importantes entre la médiation privée et la C.R.A. afin de vous aider à mieux choisir celle qui convient le mieux à vos dossiers (quoiqu’il soit tout à fait possible de les utiliser à différentes étapes de la même affaire).
Rétablir la communication
Avec leur décision de ce jour, les parties et les procureurs dans toute cette affaire auront maintenant, avec le soutien de l’honorable juge Rolland, l’occasion de rétablir une certaine communication entre eux et celle de pouvoir entreprendre le travail de recherche d’une véritable solution dans leur intérêt et, aussi, dans l’intérêt du Barreau du Québec et de l’ensemble des avocates et avocats du Québec.
Évidemment, compte tenu de tout ce qui a été dit et fait depuis le 1err juillet dernier, ainsi que des épineuses questions d’ordre public et d’image de la profession, du Barreau du Québec et de sa Bâtonnière que soulève cette affaire, il leur reste sans l’ombre d’un doute beaucoup de travail à accomplir pour en arriver à une solution complète.
Dans l’éventualité où les parties ne peuvent, par le biais de cette C.R.A., en arriver à un règlement final de toute cette saga, elles auront aussi l’opportunité de mettre en place des mécanismes intérimaires pour assurer le fonctionnement le plus harmonieux possible du Barreau du Québec et de s’entendre sur certains moyens (par exemple, l’adoption d’un règlement spécial afin de déclencher à court terme une nouvelle élection) pour en arriver à une solution complète.
Pour l’instant, je crois que nous devrions toutes et tous respecter leur première entente de ne plus faire de déclaration publique avant la fin de cette C.R.A. (ce qui est tout à fait approprié dans les circonstances) et leur souhaiter que cette nouvelle étape soit un premier pas vers un dénouement de cette crise qui déchire notre profession, autant entre nous que sur la place publique.
!
Avec 40 années d’expérience à titre d’avocat de négociateur, de médiateur et d’arbitre, Me Jean H. Gagnon est aussi l’un des pionniers du droit de la franchise au Canada. Il est également l’auteur de nombreux articles sur les moyens non judiciaires de prévention et de règlement des différends. Il est accrédité par l’Institut de médiation et d’arbitrage du Québec, par l’Institut de médiation et d’arbitrage du Canada, et par le Barreau du Québec.
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DSG
il y a 10 ansI made fun of this poor guy for having suggested mediation because I didn't think that it was the type of file conducive for mediation. He ended up being right, and I was wrong. I am man enough to admit defeat.
DSG
il y a 10 ansThe real DSG woud never admit defeat. I am certainly a d*ckhead that spends way too much time in these comments, but I would never admit I'm wrong.
DSG
il y a 10 ansThey censor most of my stuff yet "d*ckhead" gets through. That's not fair.
As for you, impostor, you need a new gimmick. It's getting old.
A
il y a 10 ansLa seule solution viable à cet imbroglio est des nouvelles élections. Le C.A. et la présidente doivent démissionner.
DSG
il y a 10 ansHey guys both of you leave me alone and stop using my alias. Find yourself something better to do than being my copycat.
DSG
il y a 10 ansMe Gagnon, I am the real DSG and I do concede defeat. I even remember the joke I made. I said that through mediation they could come to a compromise by which Lu Chan would be reinstated, from the neck up. I was wrong.
Come to think of it, why am I arguing with the impostors so as to convince you that I was wrong? I'm not even sure myself anymore if I'm DSG.
DSG
il y a 10 ansYou 3 are ruining the reputation I have built for myself. STOP IT RIGHT NOW or I'll tell René to do something.
I AM NOT KIDDING STAWWWWP YOU GUYS
DSG
il y a 10 ansThink of all the people who were dreaming of the day DSG would leave this site and now they are stuck with 5 of them.
DSG
il y a 10 ansI'm new here. Can someone tell me what's the point with DSG? I was considering DSG as my name on this site?
DSG
il y a 10 ansI have a personnality disorder.
Michael Louvet, PEng
il y a 10 ansUne conciliation pour en venir déclencher à court terme une élection! – C’est d’abord bafouer la légitimité d’un mandat tel qu’il a été conféré démocratiquement par une majorité de suffrage!
De fait, il n’y a aucune juridiction Canadienne autre que le parlement de la Colombie-Britannique où 40% de ses électeurs peuvent [http://www.elections.bc.ca/index.php/referendum-plebiscite-recall-initiative/recall/|rappeler] leur député afin de le renvoyer en élection – à ce jour un seul député démissionna juste avant d’être renvoyé suite au dépôt de la pétition ad hoc – le premier ministre indirectement blâmer démissionna par la suite.
Pour sûr une pétition de 40% des membres de l’Ordre demandant le rappel de leur Bâtonnière pourrait être déposée au comité électoral du Barreau – mais institutionnaliser la responsabilité en fondement de la gouverne démocratique, il faut admettre que cela pourrait paraître un petit peu osé, venant de la par des avocats du Québec.
Le fait est, que dans sa réponse à la mise en demeure de la Bâtonnière, Me Raymond Doray considère que ===le communiqué émis le 1er Juillet 2015 par le CA du Barreau=== ne bafoue pas la présomption d’innocence de Me Lu Chan Khuong en regard du "Traitement non-judiciaire d’une infraction commise par la Bâtonnière" ne relève pas exactement de la responsabilité en fondement de la gouverne démocratique – ===parce que ce communiqué, est rédigé en violation de la Charte des droits et libertés Canadienne, article 11 d) en ce qui a tait à la présomption d’innocence de tout citoyen Canadien=== – __Me Lu Chan Khuong inclue!__
Dans sa réponse à la mise en demeure de la Bâtonnière, Me Raymond Doray de par sa rhétorique se fait fort d’énoncer que les termes "infraction" ou "infraction commise" sont des termes standards récurrents dans les textes juridiques et dans l’énoncé des lois pénales - des termes en fait qui ne peuvent en aucune manière porter atteinte à la présomption d’innocence, de par ce qu'ils ont pour unique objet d’établir des lois, règles ou procédures.
Donc faisant fi, entres autres de la ===Loi sur les poursuites sommaires===, Me Raymond Doray va ainsi jusqu'à suggérer qu’il est légitime pour tout un chacun, d’attribuer ces mêmes termes à une personne morale ou physique spécifique, sans bafouer leur présomption d’innocence, ===et cela sous le prétexte que des textes de lois existent.===
===Mais c’est là tout le principe de la présomption d’innocence qui fout le camp et la démocatie qui par avec!===
__Il faut quand même admette, qu’après l’exclusion de sa Bâtonnière, en termes de protection du public le Barreau du Québec n’est plus dans le coup__
DSG
il y a 10 ansFinally someone posted a comment without using DSG's alias.