Nouvelles

Le dilemne d'une juge

Main image

Agnès Wojciechowicz

2011-03-16 11:15:00

Choisir une peine à appliquer à une femme qui a maltraité, négligé et brûlé son premier enfant n'est pas complexe en soi. Ce qui peut le devenir, c'est lorsque l'accusée est elle-même enceinte...
Voilà à quel épineux problème la juge Louise Villemure est confrontée actuellement. Selon Cyberpresse, elle doit entendre aujourd'hui au Palais de Justice de Montréal, les représentations des avocats.

Me Julien Archambault, avocat de l'accusée, préconise une peine à purger dans la collectivité. De son côté, la procureure de la Couronne Josée Fontainestime que les faits qui sont reprochés à la mère de famille sont d'une telle gravité, qu'une peine de prison ferme devrait être appliquée en l'espèce. Toutefois, comme l'accusée est la mère de deux enfants qu'elle a eu entretemps, et qu'elle est enceinte de six mois d'un quatrième, elle s'est rangée à l'idée qu'elle purge une peine dans la communauté.

L'accusée avait plaidé coupable en octobre 2010 des accusations de négligence et d'abandon d'enfant qui pesaient sur elle dans cette affaire.

Les faits qui lui sont reprochés se sont produits entre juillet et octobre 2006 lorsque l'enfant âgé de 18 mois avait été trouvé couvert de blessures, affamé, déshydraté, en pleurs au pied d'un escalier de secours. L'enfant avait été transporté à l'hôpital où les médecins avaient constaté également des brûlures. Il avait fallu lui administrer de la morphine pour le nettoyer et le soigner du fait de la douleur. Il s'est avéré par la suite que la mère consommait du crack et n'arrivait pas à prendre soin du bébé.

La DPJ s'est alors chargée du dossier et l'enfant a été remis à la mère après un mois. En octobre, alors qu'il sortait de prison, le père biologique de l'enfant s'était rendu chez la mère constaté que l'enfant était négligé, sale et sans surveillance. Il avait contacté les services compétents qui avait placé l'enfant en famille d'accueil où il réside toujour.

La mère s'était depuis remise en ménage avec un autre homme, avec qui elle a eu deux enfants et dont elle attend le troisième enfant. La mère condamnée pour trafic de crack en 2008, a certifié ne plus en consommer et aurait repris ses études.

Me Archambault a indiqué pour la défense que sa cliente, que celle-ci avait connu une enfance marquée par la violence, qu'elle avait elle-même été placée en famille d'accueil, qu'elle avait fugué puis évolué dans le milieu des escortes et pour finir avait été victime d'un viol collectif.

La juge a pris le dossier en délibéré et aura la lourde tâche de se prononcer sur cette douloureuse affaire le 3 mai prochain.
10479
Publier un nouveau commentaire
Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires