L'ex maire Gérald Tremblay ignorait plusieurs faits

La Presse Canadienne
2013-04-30 07:00:00

D'abord, l'ex-maire a dit ignorer que son agent officiel, Marc Deschamps, avait siégé au comité de sélection dans le cadre du processus. "Il n'avait pas d'affaire là; c'était inacceptable", a-t-il répondu à la procureure chef, Me Sonia Lebel, qui l'interrogeait à ce sujet.
L'ancien directeur général de la Ville, Claude Léger, avait souligné à la commission le poids de Frank Zampino dans ce dossier, bien qu'il ait été président du comité exécutif. Il avait même témoigné du fait que son "contact" quand il était question de Faubourg Contrecoeur était M. Zampino.
À ce sujet, le maire Tremblay a affirmé n'avoir jamais été mis au courant du fait que M. Zampino, son bras droit, s'occupait autant du dossier du Faubourg Contrecoeur, qu'il participait à des rencontres au club privé 357C, dans le Vieux-Montréal, avec des gens intéressés au dossier. À ses yeux, ce n'était même pas cohérent avec ses fonctions de président du comité exécutif.
L'ex-maire n'a pas été mis davantage au courant du fait que Frank Zampino aurait fait pression pour que le dossier du Faubourg Contrecoeur progresse rapidement. "Il y avait une volonté politique" de voir ce dossier avancer, certes, mais "je n'ai jamais eu de connaissance qu'il y avait des pressions indues" sur des fonctionnaires, a affirmé le maire devant la commission.
M. Tremblay a aussi expliqué le fait que son ancien directeur de cabinet, Martial Filion, ait été nommé à la tête de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), chargée de développer ce secteur de la ville, par le fait qu'il avait pris la décision de le remplacer, tout simplement. M. Filion cherchait alors un nouvel emploi et avait manifesté de l'intérêt pour le poste de directeur général de la SHDM _ un poste qu'il a obtenu après le choix d'un comité de sélection.
L'ex-maire de Montréal a pu témoigner sur Faubourg Contrecoeur sans qu'une ordonnance de non-publication frappe son témoignage, contrairement aux autres témoins qui avaient abordé ce dossier devant la Commission Charbonneau.
Comme les accusés dans la cause de Faubourg Contrecoeur ont choisi un procès devant juge seul, l'ordonnance de non-publication qui frappait les témoignages jusqu'ici a été levée, puisque le risque qu'un éventuel jury soit influencé par les travaux de la Commission Charbonneau n'existe plus.