Plusieurs tournois de golf annulé à cause de la Commission Charbonneau!

Des organismes communautaires écopent aussi puisque les profits de ces journées leur étaient généralement destinés.

C’est le cas à Châteauguay où le tournoi de golf de la mairesse, antérieurement du maire, a été rayé de la carte en 2013 parce que les firmes d’avocats et d’ingénieurs qui commanditaient vin, voiturettes et nourriture, entre autres, ne sont pas au rendez-vous, a confirmé la mairesse Nathalie Simon.

Est-ce que la commission Charbonneau les a refroidis ? «Certainement», affirme-t-elle. «Tout le monde devient précautionneux et on le comprend. Des gens peuvent être de bonne foi (en commanditant un tournoi municipal) mais tout est dans l’apparence».

Quand ils participent à un tournoi de golf, certains s’attendent à des retours d’ascenseur. Lors de son témoignage devant la commission Charbonneau, Gilles Cloutier a déploré n’avoir «jamais rien eu» de Châteauguay lorsqu’il était avec la firme de génie-conseil Roche, malgré le versement de «15 ou 20 000 $ à chaque élection du maire (Sergio) Pavone» et sa contribution à «des tournois de golf à gros prix, puis toutes sortes d’affaires».

Rappelons que l’ancien maire de Châteauguay nie avoir reçu des contributions illégales de firmes de génie-conseil pour ses campagnes électorales.

La Prairie a aussi annulé son tournoi de golf, cette année, faute de commanditaires, ainsi que Delson et Sainte-Catherine qui en tenaient un ensemble.

Réflexion collective

Sans commanditaires, les tournois de golf ne dégageraient pas de profits, selon les élus. «C’est comme n’importe quelle activité de levée de fonds», a noté Nathalie Simon.

À Châteauguay, l’exercice permettait de verser environ 20 000 $ annuellement à un regroupement d’organismes de la région formant une table de la petite enfance. La Ville évaluera comment ce manque à gagner peut être comblé, a laissé entendre la mairesse.

Selon elle, «la commission Charbonneau trouve des échos dans chaque élu et citoyen. On doit collectivement avoir une grosse réflexion».