PRDSA : la relève prend le pouvoir

Après 20 ans à la barre, le fondateur de PRDSA cède les rênes à deux femmes déjà aux commandes…

Jean Marois passe officiellement le flambeau de PRDSA, l'organisation qu'il a fondée en 2001 et dirigée pendant plus de 20 ans, à Me Noémie Raza et Me Stéphanie Pointier, qui s'associent désormais pour en assurer la pleine direction, rapporte le communiqué diffusé ce 4 décembre.

Cette transition ne bouleverse pas réellement l'organigramme : les deux femmes occupaient déjà les postes de directrice et directrice adjointe depuis plusieurs années et cumulent ensemble plus de 20 ans d'expérience au sein de l'organisation spécialisée en prévention et règlement des différends dans les milieux de travail.

« Ce n'est pas un changement de cap, mais une consolidation du sens », affirment Noémie Raza et Stéphanie Pointier. « Cette étape s'inscrit dans la continuité de ce qui a été bâti, tout en marquant une nouvelle phase où notre vision prend pleinement sa place. Elle est d'autant plus naturelle qu'elle repose sur des valeurs partagées et une volonté commune d'aller plus loin. »

Une passation orchestrée de longue date

Contrairement à plusieurs transitions générationnelles qui se font dans l'urgence ou l'improvisation, celle de PRDSA s'inscrit dans une « démarche structurée, réfléchie et guidée par un esprit de continuité, de confiance et de vision partagée », selon le communiqué.

Les deux nouvelles associées ne débarquent pas en terrain inconnu. Membres clés de PRDSA depuis de nombreuses années, elles connaissent intimement « l'approche distinctive » de l'organisation et possèdent une « expertise solide du terrain ».

Deux profils complémentaires

Me Raza se distingue par sa capacité à mobiliser l'intelligence collective et à créer des espaces de dialogue. Elle insuffle une « vision renouvelée misant sur une posture préventive encore plus forte », précise le communiqué. Son expertise : favoriser l'émergence de solutions durables et créer des espaces de dialogue authentiques.

Me Pointier apporte quant à elle une rigueur et une polyvalence qui lui permettent de « proposer des processus structurés et adaptés aux enjeux ». Elle guide les organisations dans leurs efforts pour « transformer les situations sensibles en parcours de résolution clairs ».

C'est cette complémentarité entre les deux avocates – l'une axée sur la mobilisation collective, l'autre sur la structure et les processus – qui constitue le pari de cette nouvelle direction.

De la gestion de crise à la prévention

Au-delà du simple changement de garde, cette transition marque un virage stratégique pour PRDSA. Les nouvelles associées veulent faire rayonner davantage l'impact de l'organisation en misant sur une « posture préventive affirmée ».

Plutôt que d'intervenir uniquement lorsque les conflits éclatent, PRDSA entend accompagner les milieux de travail dans une « démarche proactive pour renforcer la santé du climat et le bien-être collectif, bien au-delà de la gestion des conflits ».

Cette approche s'inscrit dans une tendance plus large observée dans le milieu des relations de travail, où la prévention des tensions est de plus en plus valorisée par rapport à la gestion de crises déjà éclatées.

Un secteur en transformation

Fondée en 2001, PRDSA se positionne comme une « organisation pionnière » dans un secteur qui a connu des bouleversements majeurs au cours des dernières décennies. Les enjeux de santé psychologique au travail, les tensions intergénérationnelles et les nouvelles attentes des employés ont transformé le paysage des relations de travail.

L'organisation promet de maintenir son « approche humaine, évolutive et rigoureuse » tout en s'adaptant aux défis contemporains. Elle accompagne les organisations dans l'amélioration durable de leur climat de travail en « renforçant la qualité des relations, en prévenant l'escalade des tensions et en soutenant la gestion des situations sensibles avec clarté et impact ».