Serge Fiori poursuit sa maison de production pour 245 000 $

Radio -Canada
2017-12-07 10:15:00

Le grand retour de M. Fiori, avec un album éponyme couronné de succès en 2014, cache une profonde dispute avec sa maison de production et l’actuel dirigeant, Nicolas Lemieux.
L’artiste reproche à GSI d’avoir pris des décisions sans le consulter et d’avoir bafoué les termes de son contrat d’enregistrement à un point tel « que leur relation d’affaires est devenue intenable ».
Dépassement de budgets
Dans le contrat d’enregistrement signé le 15 mars 2012 entre Serge Fiori et GSI, les coûts de production de l’album sont évalués à 75 000 $, peut-on lire dans le document de cour.
Or, selon M. Fiori, le budget a été augmenté à près de 400 000 $ sans qu’il en soit avisé. Pourtant, en tant que coproducteur, il doit assumer la moitié de ces frais.
Pour ce qui est de la facture des coûts de promotion, censée ne pas dépasser 75 000 $, elle aurait plus que triplé à son insu, dépassant les 230 000 $.
Ces dépassements de coût sont inacceptables pour M. Fiori qui estime que GSI a « contrevenu à ses obligations contractuelles », selon la poursuite.
Privé d’un Félix?
Même si l’album dont il est question « a connu un succès phénoménal » et occupe la deuxième place comme « meilleur vendeur du Québec, toutes catégories confondues, pour l’année 2014 », Serge Fiori estime que sa maison de production l’a privé d’une grande visibilité.
Il soutient que l’entente d’exclusivité signée par GSI avec Rouge FM lui a nui « et a potentiellement privé le demandeur d’un Félix, soit la reconnaissance dans l’univers musical québécois, comme le sont les Oscars dans le monde de la cinématographie américaine », mentionne le document judiciaire.
Le chanteur reproche aussi à sa maison de production d’avoir changé d’adresse sans l’aviser, mal géré la page Facebook de l’album certifié platine et changé de distributeurs sans le consulter.
GSI veut faire un second album

Le contrat initial stipulait que l’entreprise bénéficie d’une option de production pour un deuxième album. Mais Serge Fiori considère qu’il y a « bris du lien de confiance » et refuse de poursuivre sa relation d’affaires avec l’entreprise de Nicolas Lemieux.
L’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo et l’Union des artistes sont aussi mêlées au dossier. Des griefs ont été envoyés au nom de GSI et de Serge Fiori, mais aucun terrain d’entente n’a été trouvé.
Fiori réclame 245 000 $
L’artiste montréalais demande à la Cour supérieure de résilier son contrat avec GSI pour éviter qu’il ne soit forcé à enregistrer un second album avec la maison de production.
Il veut également que l’entreprise lui verse 238 108,40 $ à titre de dommages et 7070,96 $ pour des frais encourus lors de la préparation d’un rapport comptable.
Malgré plusieurs tentatives, Radio-Canada n’a pas été en mesure d’obtenir la version de GSI ni celle de Nicolas Lemieux.
DSG
il y a 7 ansWe must really live in a cultural and artistic wasteland if this decrepit old dinosaur was the best seller in Quebec. It's hard to believe that this is the same place that produced great chart toppers such as "Safety Dance", "I wear My Sunglasses at Night" and Gino Vanelli's Chef-d'œuvre "Black Cars."
Neo
il y a 7 ansYou must be quite ignorant about tout ce qui constitue la musique pour être capable d'exprimer shamelessly your complete ignorance de qui Fiori est.
FL
il y a 7 ansLe commentaire de DSG est tellement insignifiant qu'il ne vaut pas la peine d'y répondre.
Anonyme
il y a 7 ansAint't winning the favors of this ultimate piece of ass the sign of some sorts of talents?
DSG
il y a 7 ansHe did Nanette? That is impressive. Man, I had a thing for her. When that video "Call Girl" came on... let's just say it wasn't suitable for younger viewers.
FL
il y a 7 ansPour avoir travaillé longtemps dans l'industrie du disque, je suis désolé de voir cette situation.
Serge Fiori est un grand créateur, qui a marqué les années 70 et 80, et qui a encore de l'influence aujourd'hui. J'étais bien content de voir Fiori revenir à la production (même si, entre temps, il avait sorti des bandes sonores et réalisé des albums interessants).
D'un autre côté, Nicolas Lemieux avait réussi un exploit, soit de sortir Serge de son "exil", et de commercialiser un produit interessant.
Avant que le tout finisse à la Cour, j'espère que les parties vont tenter de régler à l'amiable... Le disque n,est plus une business assez payante pour investir des fortunes dans des litiges.