Sexe oral et forte alcoolémie : où est le consentement?

Theodora Navarro
2016-04-29 13:15:00

En l’espèce, la cour se prononçait dans le cadre d’une affaire où un jeune homme était accusé d’avoir contraint une de ses amies, ivre, à du sexe oral. Il assurait que celle-ci était consentante mais la victime dit n’avoir aucun souvenir de la soirée.
La famille de la jeune femme ont emmené la jeune femme à l’hôpital le lendemain matin car elle restait inconsciente. Les tests ont confirmé son taux d’alcoolémie important ainsi que la présence de sperme autour de sa bouche et derrière sa jambe.
« Bouche-bée » devant la décision

De nombreux spécialistes ont validé la décision de la cour « au regard de la loi », estimant que c’était là un signe que la loi de l’Oklahoma devait évoluer. Me Michelle Anderson, doyenne de l’école de droit CUNY et auteure de nombreux textes sur le viol, a confirmé que le jugement était « approprié » mais que la loi était « archaïque ». Et d’ajouter que « cela créé une énorme faille dans le système juridique, en termes d’abus sexuels, une faille qui n’a aucun sens! »
L’avocate de la défense a souligné que « il n’y avait aucune preuve, aucune marque de force, montrant qu’il avait imposé à la fille de lui faire une fellation. La seule chose que l’on sait, c’est qu’elle était trop alcoolisée pour donner son consentement. »