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Stikeman en hausse, British Airways en baisse
Amélia Salehabadi
2010-06-17 15:00:00
Quels sont les acteurs du monde juridique qui ont la cote aujourd'hui? Quels sont ceux qui en arrachent? Amélia Salehabadi vous les présente...
En Hausse
Les blogues de Stikeman ...
Suite au succès de son blogue CanadianSecuritiesLaw.com lancé en 2008 et primé en 2009 par la Legal Marketing Association, Stikeman Elliott vient de mettre en ligne pas moins de 3 autres blogues.
La stratégie de Stikeman en matière de blogue est de privilégier l'information pointue par secteur d'activité et ne veut se cantonner à un blogue général du cabinet.
Ce qui vraisemblablement sous-entend des efforts soutenus et un investissement non négligeable de la part de Stikeman pour les tenir à jour et nourrir en information de façon adéquate ces blogues spécialisés.
En effet, quelle pire publicité pour un cabinet que d'avoir des blogues en mode jachère ? Mais rassurez-vous, Skikeman entretient à merveille ses blogues avec la publication très régulière d'articles.
Les domaines choisis ?
Le financement structuré et les produits financiers; le droit de la concurrence; outre, le droit de la technologie et de la propriété intellectuelle.
Des domaines qui se rajoutent ainsi au premier blogue sur les valeurs mobilières, le financement des entreprises et les fusions et acquisitions.
Mon seul reproche demeure que ces blogues sont à ce jour uniquement en langue anglaise, ce qui au niveau marketing peut être considéré comme un faux pas vu les clients québécois corporatifs et étatiques représentés par le cabinet.
Étonnant également de constater qu'en général, la qualité du français sur le site internet du cabinet est nettement inférieure à la maîtrise de la langue de Shakespeare.
On aurait voulu vous en dire plus.
Malheureusement, malgré plusieurs appels, nous n'avons pu parler aux services des communications de Stikeman avant l'heure de tombée.
En Baisse
British Airways et Virgin
Le juge Dalphond de la Cour d'Appel du Québec vient de rabrouer très clairement et avec dépens, dans un jugement rendu le 11 juin, à la fois British Airways, représentée par Me Julia Mercier de Borden Ladner Gervais et Virgin Atlantic, représentée par Me Vincent de l'Étoile de chez Langlois Kronstrom, Desjardins sur une question de juridiction de la Cour supérieure du Québec.
Il s'agit d'un dossier de recours collectif initié par Option Consommateurs, représentée par Me Maxime Nasr de Belleau Lapointe contre les deux compagnies aériennes.
Une histoire digne d'un roman de John Grisham.
Très brièvement, les deux compagnies aériennes auraient comploté pour gonfler artificiellement leurs prix en s'entendant sur les surtaxes de carburant qui sont passées de 2,5 livres sterling par segment de vol à plus de 30 livres sterling en l’espace d'un an.
Comme vous pouvez l'imaginer, cela met en jeu des montants astronomiques au profit des deux compagnies aériennes.
Des procédures criminelles ont été entreprises aux États-Unis ainsi qu'une enquête par l'Office of fair trading du Royaume-Uni (équivalent britannique du bureau de la concurrence canadienne).
Virgin endossant le rôle de « délateur » pour échapper à des accusations criminelles et pénales, a admis sa participation au cartel et a collaboré avec les autorités américaines et anglaises dans leurs enquêtes respectives.
S'ensuit pour British airways une amende de 121 millions de livres sterling imposée par l'Office of fair trading au Royaume-Uni et d'un ''plea barganing'' de 100 millions de dollars américains avec les autorités américaines.
Quant aux poursuites civiles, les recours collectifs sont réglés par les deux compagnies aériennes dans les deux pays.
British Airways s'en sort avec à peu près 46 millions de livres sterling au Royaume-Uni et 46 millions de dollars chez l'oncle Sam.
Virgin en prend elle pour 28 millions de livres sterling à Londres et pour 13 millions de dollars aux États-Unis.
Dans un très surprenant communiqué de presse, émis en août 2007, British Airways reconnaît le complot et y détaille les méthodes (échange de courriels, etc) .
Fascinant .
Mais, revenons chez nous. Des voyageurs canadiens et québécois ont été victimes également de ces prix gonflés, puisque ces deux compagnies fixaient les prix par région (ici l'Amérique du Nord) et non par pays.
Au niveau pénal et criminel aucune (encore?) accusation au Canada.
Est -ce que le bureau de la concurrence enquête même, impossible à dire, car les enquêtes du bureau de la concurrence demeurent confidentielles jusqu'à ce que des accusations soient portées.
Mais l'histoire commence à dater (2003-2004).
Quant au recours civil, les avocats des compagnies aériennes pensaient y mettre fin immédiatement ici en contestant la juridiction du Québec, puisque le cartel aurait eu lieu à Londres premièrement et qu'un des deux membres du complot n'effectue même pas de vol au Québec!
En ce qui concerne Virgin, Me Maxime Nasr a fait preuve de haute voltige juridique en convainquant que la cour supérieure avait bien juridiction.
Le juge Dalphond a en effet conclu que "Sans la participation de Virgin, British Airways n'aurait vraisemblablement pas pu exiger autant de ses clients, y compris ceux du Québec'."
Le dossier est de retour devant le juge Daniel Payette de la cour supérieure pour l'autorisation de recours collectif.
Dossier à suivre surtout pour l'aspect de nouveau droit que cela peut soulever avec les lieux de cartel dans un monde de globalisation virtuelle.
''Crédit photo:'' Anthony Rancourt
Les blogues de Stikeman ...
Suite au succès de son blogue CanadianSecuritiesLaw.com lancé en 2008 et primé en 2009 par la Legal Marketing Association, Stikeman Elliott vient de mettre en ligne pas moins de 3 autres blogues.
La stratégie de Stikeman en matière de blogue est de privilégier l'information pointue par secteur d'activité et ne veut se cantonner à un blogue général du cabinet.
Ce qui vraisemblablement sous-entend des efforts soutenus et un investissement non négligeable de la part de Stikeman pour les tenir à jour et nourrir en information de façon adéquate ces blogues spécialisés.
En effet, quelle pire publicité pour un cabinet que d'avoir des blogues en mode jachère ? Mais rassurez-vous, Skikeman entretient à merveille ses blogues avec la publication très régulière d'articles.
Les domaines choisis ?
Le financement structuré et les produits financiers; le droit de la concurrence; outre, le droit de la technologie et de la propriété intellectuelle.
Des domaines qui se rajoutent ainsi au premier blogue sur les valeurs mobilières, le financement des entreprises et les fusions et acquisitions.
Mon seul reproche demeure que ces blogues sont à ce jour uniquement en langue anglaise, ce qui au niveau marketing peut être considéré comme un faux pas vu les clients québécois corporatifs et étatiques représentés par le cabinet.
Étonnant également de constater qu'en général, la qualité du français sur le site internet du cabinet est nettement inférieure à la maîtrise de la langue de Shakespeare.
On aurait voulu vous en dire plus.
Malheureusement, malgré plusieurs appels, nous n'avons pu parler aux services des communications de Stikeman avant l'heure de tombée.
En Baisse
British Airways et Virgin
Le juge Dalphond de la Cour d'Appel du Québec vient de rabrouer très clairement et avec dépens, dans un jugement rendu le 11 juin, à la fois British Airways, représentée par Me Julia Mercier de Borden Ladner Gervais et Virgin Atlantic, représentée par Me Vincent de l'Étoile de chez Langlois Kronstrom, Desjardins sur une question de juridiction de la Cour supérieure du Québec.
Il s'agit d'un dossier de recours collectif initié par Option Consommateurs, représentée par Me Maxime Nasr de Belleau Lapointe contre les deux compagnies aériennes.
Une histoire digne d'un roman de John Grisham.
Très brièvement, les deux compagnies aériennes auraient comploté pour gonfler artificiellement leurs prix en s'entendant sur les surtaxes de carburant qui sont passées de 2,5 livres sterling par segment de vol à plus de 30 livres sterling en l’espace d'un an.
Comme vous pouvez l'imaginer, cela met en jeu des montants astronomiques au profit des deux compagnies aériennes.
Des procédures criminelles ont été entreprises aux États-Unis ainsi qu'une enquête par l'Office of fair trading du Royaume-Uni (équivalent britannique du bureau de la concurrence canadienne).
Virgin endossant le rôle de « délateur » pour échapper à des accusations criminelles et pénales, a admis sa participation au cartel et a collaboré avec les autorités américaines et anglaises dans leurs enquêtes respectives.
S'ensuit pour British airways une amende de 121 millions de livres sterling imposée par l'Office of fair trading au Royaume-Uni et d'un ''plea barganing'' de 100 millions de dollars américains avec les autorités américaines.
Quant aux poursuites civiles, les recours collectifs sont réglés par les deux compagnies aériennes dans les deux pays.
British Airways s'en sort avec à peu près 46 millions de livres sterling au Royaume-Uni et 46 millions de dollars chez l'oncle Sam.
Virgin en prend elle pour 28 millions de livres sterling à Londres et pour 13 millions de dollars aux États-Unis.
Dans un très surprenant communiqué de presse, émis en août 2007, British Airways reconnaît le complot et y détaille les méthodes (échange de courriels, etc) .
Fascinant .
Mais, revenons chez nous. Des voyageurs canadiens et québécois ont été victimes également de ces prix gonflés, puisque ces deux compagnies fixaient les prix par région (ici l'Amérique du Nord) et non par pays.
Au niveau pénal et criminel aucune (encore?) accusation au Canada.
Est -ce que le bureau de la concurrence enquête même, impossible à dire, car les enquêtes du bureau de la concurrence demeurent confidentielles jusqu'à ce que des accusations soient portées.
Mais l'histoire commence à dater (2003-2004).
Quant au recours civil, les avocats des compagnies aériennes pensaient y mettre fin immédiatement ici en contestant la juridiction du Québec, puisque le cartel aurait eu lieu à Londres premièrement et qu'un des deux membres du complot n'effectue même pas de vol au Québec!
En ce qui concerne Virgin, Me Maxime Nasr a fait preuve de haute voltige juridique en convainquant que la cour supérieure avait bien juridiction.
Le juge Dalphond a en effet conclu que "Sans la participation de Virgin, British Airways n'aurait vraisemblablement pas pu exiger autant de ses clients, y compris ceux du Québec'."
Le dossier est de retour devant le juge Daniel Payette de la cour supérieure pour l'autorisation de recours collectif.
Dossier à suivre surtout pour l'aspect de nouveau droit que cela peut soulever avec les lieux de cartel dans un monde de globalisation virtuelle.
''Crédit photo:'' Anthony Rancourt
16417
Anonyme
il y a 15 ansAmélia, je vous aime. Bruno B.
Anonyme
il y a 15 ansA surveiller donc Me Maxime Nasr,sera-t-il un prochain star du barreau?
Me
il y a 15 ansStikeman, comme la plupart des grands cabinets, produit quotidiennement de la documentation. Au lieu de se limiter au site web, le cabinet a pris la décision de le faire sous format blog. En quoi est-ce si phénoménal que ça?
Anonyme
il y a 15 ans> Stikeman, comme la plupart des grands cabinets, produit quotidiennement de la documentation. Au lieu de se limiter au site web, le cabinet a pris la décision de le faire sous format blog. En quoi est-ce si phénoménal que ça?
Produire de la documentation c'est une chose.
La publier sur le site c'est autre chose.Il faut d'abord selectionner l'info; l'editer, l'organiseret l'assumer publiquement etc.
Me
il y a 15 ansIls faisaient tout ça depuis des lunes. Ils ne viennent que de changer de format, de site web corporatif à blog. Où est la nouveauté? Il en faut bien peu pour seduire Amelia.
Anonyme
il y a 15 ans> Ils faisaient tout ça depuis des lunes. Ils ne viennent que de changer de format, de site web corporatif à blog. Où est la nouveauté? Il en faut bien peu pour seduire Amelia.
n'importe quoi. Sur le site web il n'y a pas ce genre d'info
Schloups
il y a 15 ansMoi qui croyais qu'on était pour avoir, ENFIN, une photo coquine d'Amélia... Je suis franchement déçu... Mon fond d'écran restera donc noir...
Anonyme
il y a 15 ans>Mon seul reproche demeure que ces blogues sont à ce jour uniquement en langue anglaise, ce qui au niveau marketing peut être considéré comme un faux pas
Ils s'en foutent du français, commercialement et culturellement. Eux ils sont dans les vrais affaires !
Me
il y a 15 ans>>>> n'importe quoi. Sur le site web il n'y a pas ce genre d'info
C'est certain. Elle vient d'être démenagée sur le blog.
Si j'écris un article de référence de 75 pages, je ne serai pas en hausse dans les reviews d'Amélia. Par contre, lorsque j'exporterai cet article de word à PDF, j'ai des bonnes chances d'y apparaître :)
Anonyme
il y a 15 ansc'est vrai que c'est pas mal ridicule de le mettre en hausse pour un simple changement de format.
Anonyme
il y a 15 ans>Si j'écris un article de référence de 75 pages, je ne serai pas en hausse dans les reviews d'Amélia. Par contre, lorsque j'exporterai cet article de word à PDF, j'ai des bonnes chances d'y apparaître :)
moi je miserais plus sur une chronique de Me Jaar.
Anonyme
il y a 15 ansComment tous ces blogs font-ils pour vivre ? Ce n’est pas comme dans un journal ou un magazine ou l’on paie pour avoir l’information, cela fait des rentrées d’argent et cela permet de payer le personnel. Il y a certes la publicité, mais est-ce suffisant pour faire tourner un blog ?
Me
il y a 15 ans>>>>> Comment tous ces blogs font-ils pour vivre ? Ce n’est pas comme dans un journal ou un magazine ou l’on paie pour avoir l’information, cela fait des rentrées d’argent et cela permet de payer le personnel. Il y a certes la publicité, mais est-ce suffisant pour faire tourner un blog ?
Es-tu en train de demander comment Stikeman fait de l'argent ?
Anonyme
il y a 15 ans> >>>>> Comment tous ces blogs font-ils pour vivre ? Ce n’est pas comme dans un journal ou un magazine ou l’on paie pour avoir l’information, cela fait des rentrées d’argent et cela permet de payer le personnel. Il y a certes la publicité, mais est-ce suffisant pour faire tourner un blog ?
>
> Es-tu en train de demander comment Stikeman fait de l'argent ?
Non évidement, dans le cas de Stikeman, il est clair qu’ils gagnent leur vie grâce à leurs avocats en droit des affaires , mais par exemple, parlons de droit-inc, est-ce que les pubs qui entourent les articles sont l’unique source de revenu du blog ?
Anonyme
il y a 15 ans> Non évidement, dans le cas de Stikeman, il est clair qu’ils gagnent leur vie grâce à leurs avocats en droit des affaires
ya pas vraiment d'avocats chez Stikeman... le litige c'est assez moyen et pour le reste, la grosse majorité du cabinet on appelle ça des notaires de luxe.
Me
il y a 15 ans> ya pas vraiment d'avocats chez Stikeman... le litige c'est assez moyen et pour le reste, la grosse majorité du cabinet on appelle ça des notaires de luxe.
Bien dit.