Taxis vs Uber: les chauffeurs de taxi déposent leur requête au tribunal

La Presse Canadienne
2016-09-15 15:28:00

Me Cloutier entend soutenir que pour régulariser la situation d'Uber au Québec, il faudrait que le transporteur obtienne un permis d'intermédiaire de taxi _ qui permet de relayer des appels _, de propriétaire de véhicules ou d'un tiers qui fait affaires avec l'un ou l'autre _ ce qui ne peut être le cas, selon lui.
"Uber n'a pas de permis d'intermédiaire, en ce moment. Donc nous, ce qu'on va alléguer devant le tribunal, c'est que le ministre n'a pas le pouvoir _ aussi discrétionnaire que cela peut être _ de faire une entente avec Uber en ce moment. Uber doit d'abord obtenir son permis d'intermédiaire. Le problème, c'est que pour obtenir un statut d'intermédiaire, il faut démontrer qu'on a des ententes contractuelles avec des propriétaires de permis de taxi", a expliqué l'avocat.
Il assure que son dossier est solide au plan légal. "Uber va avoir énormément de difficultés _ voire c'est pratiquement impossible pour eux _ d'obtenir le statut d'intermédiaire. Et dans ce contexte-là, ce qu'on allègue, tout simplement, c'est que le gouvernement ne peut pas faire de projet pilote en vertu de la loi actuelle avec Uber. Il n'a pas cette discrétion-là", a poursuivi Me Cloutier.
De son côté, Benoit Jugand, porte-parole du Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM-Métallos), a prévenu qu'il ne s'agissait là que d'une première étape, celle de la voie juridique. Il a promis que les chauffeurs de taxi poursuivraient la bataille jusqu'au bout.
Plusieurs chauffeurs de taxi sont venus épauler leurs représentants, scandant des slogans traitant Uber et le gouvernement Couillard de voleurs.