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Un avocat hypnotiseur

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Agnès Rossignol

2014-12-02 11:15:00

Un avocat est accusé d'avoir utilisé l'hypnose pour abuser sexuellement l’une de ses clientes. À l'aide des policiers, la femme lui a tendu un piège...
Me Michael Fine, un avocat américain de l'Ohio, est soupçonné d'avoir hypnotisé une de ses clientes à son insu afin de l’agresser sexuellement
Me Michael Fine, un avocat américain de l'Ohio, est soupçonné d'avoir hypnotisé une de ses clientes à son insu afin de l’agresser sexuellement
Me Michael Fine, un avocat américain de l'Ohio, fait actuellement l'objet d'une enquête criminelle, soupçonné d'avoir hypnotisé une de ses clientes à son insu afin de l’agresser sexuellement pendant qu'elle était sous son contrôle psychique, peut-on lire dans Metronews.

Le 18 novembre dernier, l'Association du Barreau du comté de Lorain qui a pour mission de promouvoir l'éthique dans la profession juridique, a demandé à la Cour suprême de l'Ohio que l'avocat de 30 ans d’expérience soit suspendu dans l'attente de la fin de l'enquête, dans un but de protection du public.

La cliente, divorcée et dont on ne connaît pas le nom, avait requis il y a un an les services de cet avocat en droit de la famille afin de régler un problème de garde d’enfant.

À la suite de plusieurs consultations, elle s'est rendue compte qu'elle ne se souvenait plus d'une partie de leurs échanges et qu'elle ressentait d'étranges sensations au niveau de ses parties intimes.

« Ses vêtements et son soutien-gorge ont bougé de place, et son vagin est humide », rapporte, Richard Thomas, un enquêteur du comté de Lorain, dans son affidavit dévoilé sur le site Internet The smoking gun.

Pris au piège

Inquiétée par ses constatations, la cliente s'est alors tournée vers la police pour l'informer des soupçons qu'elle portait à l'encontre de l'homme de 57 ans.

Faute de preuves tangibles à ce stade, elle décide d'enregistrer en octobre dernier deux conversations téléphoniques avec son agresseur sexuel présumé pour tenter de le coincer et transmet les bandes à la police.

Si la première conversation porte au début sur les aspects juridiques du dossier de la cliente, Me Fine utilise ensuite des sortes de code qui place la victime sous hypnose sans qu'elle s'en rende compte. Il échange alors avec elle des propos de nature sexuelle qui induisent « chez elle de multiples orgasmes ». Il lui dit notamment qu'« elle faisait l'amour avec le meilleur amant du monde » et qu'il était son « professeur ».

Lors du deuxième appel, l'homme de loi va même jusqu'à lui demander d'apporter un vibromasseur à leur prochaine rencontre et termine l'appel en disant : « vous vous souviendrez uniquement que nous avons parlé de votre dossier ».

En vue de leur rencontre fixée le 7 novembre, la cliente se voit équipée par les policiers d'un micro et d'une caméra miniature afin de prendre l'avocat en flagrant délit.

Après l'avoir hypnotisé, il lui demande de s'asseoir sur un canapé et commence à la masser tout en tenant des propos sexuels : « vous me demandez de vous toucher et vous me touchez ».

Les policiers sont alors intervenus pour l'arrêter, puis ont transmis aux responsables de l'Association du Barreau les copies des enregistrements audio et vidéo.

Une deuxième cliente qui avait fait appel à Me Fine pour son divorce, a indiqué à l'Association du Barreau qu'elle avait également subi des tentatives d'hypnose de la part de l'avocat.
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