Une enquête sur les sources de «La Presse» est-elle une solution?

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Céline Gobert

2015-08-17 15:00:00

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Une enquête sur la source de La Presse à l’origine de l’Affaire Khuong peut-elle sortir le Barreau de l'impasse ? Un réputé prof de journalisme s'interroge…
Jean-Claude Leclerc enseignant en journalisme à l'Université de Montréal
Jean-Claude Leclerc enseignant en journalisme à l'Université de Montréal
Selon Jean-Claude Leclerc, enseignant en journalisme à l'Université de Montréal, une enquête sur les sources de La Presse risquerait de sombrer dans une procédure interminable sur la « protection des sources journalistiques ».

S’il faut une enquête, écrit-il dans Le Devoir, elle devrait plutôt porter sur le Barreau.

Le Barreau du Québec ne s’est guère montré, dans cette affaire, à la hauteur de sa mission, selon M. Leclerc. Au lieu d’instruire le dossier en respectant la présomption d’innocence, sa direction a procédé à une exécution sommaire, explique-t-il.

Il ajoute qu'une décision « unanime » ne saurait être équitable quand ceux qui la prennent ne sont pas indépendants ou y participent dans le climat d’une conférence « téléphonique ». Il critique également le fait de suspendre la Bâtonnière sur une simple recommandation d’un commissaire à l’éthique. « Un commissaire n’a pas l’indépendance d’un tribunal », selon lui.

Il poursuit son texte en évoquant une « fracture institutionnelle » et déplore que « le droit est devenu un business ».

Lisez son opinion dans son intégralité sur Le Devoir.

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14 commentaires
  1. Montcalm
    Montcalm
    il y a 10 ans
    Invité
    On est tellement habitué au réflexe du secret que l'on oublie l'objectif d'une justice publique. L'ordre public et le secret ne vont pas bien ensemble. Donner des chances à certains, pas à d'autres, en retour de quoi? Pour le bien public sans aucun doute... des amis du pouvoir, pour contrôler le monde. Pourquoi alors garder un dossier? Évidemment les personnes connues ont droit au secret de leurs petits écarts criminels (car le procureur en a la conviction), car sinon ils devraient subir la publicité. Pauvres célébrités, faisons leurs une justice parallèle pour ne pas qu'ils aient de trop grosses conséquences à leurs actes. Pour le Barreau un bâtonnière avec un tel dossier déjudiciarisé est impensable, mets en péril le respect du public, mais qu'Est-ce qui nous dit que des juges ou des élus n'ont pas eu le même traitement? Serait-ce acceptable? Et pour un employeur de savoir qu'une personne a fait un vol, ce n'est pas important avant de lui confier des responsabilités dans son entreprise? Deux poids deux mesures, la justice au Québec n'est plus aveugle.

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