Homa Hoodfar reçoit l'appui des avocats

Radio -Canada
2016-07-21 10:15:00

Le Barreau du Québec et Avocats sans frontières Canada exhortent Téhéran à se conformer à leurs obligations en regard du droit iranien et du droit international applicable à l'Iran. Ils demandent que les motifs de la détention de Homa Hoodfar soient communiqués sans délai et qu'elle puisse être représentée par un avocat de son choix.
Les deux organismes rappellent par ailleurs que l'Iran « doit garantir à la professeure Hoodfar des conditions de détention conformes à la dignité humaine et que celle-ci ne doit pas être soumise à des traitements cruels, inhumains ou dégradants », selon les principes fondamentaux des Nations Unies.
La Canado-Iranienne de 65 ans a été accusée et subira un procès, mais la nature des charges retenues contre elle n'a pas été divulguée jusqu'à présent. Ses proches croient qu'elle fait l'objet d'une enquête pour des activités à caractère féministe et pour d'autres activités qui auraient compromis la sécurité du pays. L'anthropologue de renommée internationale a mené par le passé des recherches sur les femmes musulmanes dans plusieurs régions du monde.
Détenue depuis le 6 juin
La professeure Hoodfar a été arrêtée le 6 juin au moment où elle se trouvait en Iran pour des raisons personnelles et pour y mener des recherches liées à son travail d'anthropologue.
Elle avait été interceptée une première fois en mars par les agents des services de contre-espionnage des Gardiens de la révolution islamique. Ils avaient alors confisqué son ordinateur personnel, son téléphone portable et son passeport, et l'avaient prévenue qu'elle ne pourrait plus quitter l'Iran pour rentrer au Canada.
Elle souffre de myasthénie, une maladie auto-immune rare caractérisée par une faiblesse musculaire. Son avocat et sa famille sont sans nouvelles d'elle et ils ne savent pas si elle a accès à ses médicaments.
Selon ses proches, la Canadienne d'origine iranienne est détenue dans la prison d'Evin, où a été torturée à mort, en 2003, la photojournaliste canadienne Zahra Kazemi.
Le gouvernement du Canada affirme oeuvrer activement à la faire libérer.