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Action collective contre Hyundai

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Didier Bert

2023-05-12 10:15:00

Un avocat dépose une demande d’autorisation d’une action collective contre le manufacturier automobile Hyundai. Qui est-il ?
Me Jimmy Ernst Jr. Lambert et Me Benjamin Polifort. Source: Lambert Avocats
Me Jimmy Ernst Jr. Lambert et Me Benjamin Polifort. Source: Lambert Avocats
La marque automobile Hyundai a-t-elle enfreint la Loi sur la protection du consommateur (LPC) en empêchant des consommateurs d’avoir un usage normal de leur véhicule ?

C’est ce qu’allègue une demande d’autorisation d’une action collective, qui vise le décollement de plaques de peinture sur les automobiles du fabricant Hyundai.

Toutes les Hyundai de couleur blanche ?

La demande d’autorisation d’une action collective a été déposée par Me Jimmy Ernst Jr. Lambert, de Lambert Avocats.

Potentiellement, un grand nombre de propriétaires de Hyundai de couleur blanche pourraient être concernés par cette action collective, souligne Me Benjamin Polifort, avocat chez Lambert Avocats.

Cinq jours après le dépôt de la demande devant la Cour supérieure, « nous avons déjà reçu des centaines de demandes d’inscriptions de membres qui ont des problèmes semblables de peinture », affirme Me Polifort. « Considérant que le dossier n’avait pas été très médiatisé jusqu’à présent, cela nous a surpris. »

Le demandeur, Michel Allard, a acheté une automobile Elantra 2017 de couleur blanche en juin 2019. Le véhicule était usagé mais en parfait état au moment de l’acquisition.

Trois mois après l’achat, M.Allard remarque que des plaques de peinture commencent à se décoller sur le capot avant du véhicule. Le demandeur se rapproche de son concessionnaire qui prend en charge la réparation.

À l’été 2022, le même problème se reproduit sur d’autres éléments de la carrosserie. La peinture s’écaille sur l’aile avant gauche et sur le toit de l’automobile. M.Allard contacte à nouveau son concessionnaire. Mais cette fois, celui-ci refuse la réparation, motivant sa décision par le fait que la garantie était échue.

La peinture continue de se décoller et le demandeur s’attend à ce que la totalité de la peinture du toit du véhicule soit partie d'ici à la fin de l’année.

M.Allard a consulté un garagiste, qui a estimé à 4 581,52 $ le coût des travaux de réparation. Le professionnel a constaté la présence de rouille.

Pendant l’estimation des travaux, M.Allard s’est vu prêter un véhicule de courtoisie, un modèle Elantra 2017 de marque Hyundai, également de couleur blanche. « Ce véhicule présentait également des problèmes de dégradation de peinture, notamment sur le capot avant du véhicule », signale la demande.

Michel Allard a appris l’existence d’un groupe Facebook regroupant des centaines de consommateurs aux prises avec le même problème de décollement de la peinture sur des véhicules de couleur blanche, de la marque Hyundai.

Des consommateurs qui ont loué des automobiles concernées par ce problème ont dû payer des frais de remise en état au locateur.

La demande qualifie de « défaut grave » le problème qui affecte le véhicule du demandeur. « La dégradation prématurée de la peinture constitue un défaut grave en ce qu’il altère l’aspect visuel du véhicule, réduisant ainsi la jouissance de son utilisateur, et affecte négativement la durabilité et la valeur marchande du bien, rendant celui-ci vulnérable à diverses formes d’usure », pointe le document.

En conséquence, « les dommages subis par le demandeur et les membres du groupe résultent tous d’une dégradation prématurée de leur véhicule par rapport à leur durée de vie raisonnable compte tenu du prix et des conditions normales d’utilisation du bien. »

Michel Allard souhaite être désigné représentant des membres du groupe, constitué de « toutes les personnes ayant acheté ou loué à long terme un véhicule automobile de marque Hyundai de couleur blanc ou blanc perle ».

Il réclame que Hyundai soit condamnée à payer le montant des travaux payés ou estimés pour la réparation des dommages subis au véhicule et la différence entre le prix de vente du véhicule et sa valeur diminuée en raison du défaut. Il entend aussi que le manufacturier automobile verse des dommages-intérêts pour manquement à l’obligation d’information, ainsi que des dommages-intérêts punitifs.

Le demandeur entend également que les locataires de véhicules obtiennent des dommages compensatoires en remboursement des coûts engagés pour prévenir ou corriger le problème de détérioration de peinture, mais aussi en remboursement des frais de remise payés au locateur au motif d’usure excessive en lien avec ce problème de peinture.
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3 commentaires
  1. DSG
    I'm suing too
    I thought that I was doing a good thing in buying a Hyundai but after a few months of driving it I noticed that it had rendered me celibate.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      Congrats! You're now an Incel !
      Là, mon cher DSG, ça commence a être vraiment dangereux pour vous, car la chaine infernale suivante vous guette:

      Incel -> complotiste -> estrème douaaaate -> fouille a nue par Ilsa au palais de justice -> ...

  2. DSG
    Au contraire
    I'm not actually an incel. More like insatiable. I just can't get enough, of that lovey dovey stuff.

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