Delegatus passe le cap symbolique des 100!
En constante croissance, le pionnier des services juridiques alternatifs au Québec en droit des affaires célèbre ses 20 ans en accueillant neuf nouveaux entrepreneurs. Et ce n’est pas tout…

Alors qu’elle travaillait en litige commercial pour un grand cabinet, Me Pascale Pageau rêvait de moderniser la pratique du droit des affaires.
« Je voulais changer le modèle d’affaires traditionnel des cabinets, raconte-t-elle. J’étais convaincue que le droit pouvait se pratiquer mieux, en satisfaisant le désir d’indépendance et d’entrepreneuriat des avocats, tout comme les besoins multiples et évolutifs des entreprises. »

Me Pageau est passée de la parole au geste en fondant dans son sous-sol, en 2005, l’entreprise Delegatus, qui allait rapidement devenir le phare des soloproneurs du droit au Québec.
La force du collectif
Il y a 20 ans, il était impossible de savoir si le modèle de Delegatus, qui repose sur l’idée d’un collectif de professionnels entrepreneurs, séduirait des juristes. « Mais l’engouement a été immédiat, ce qui prouve qu’on répondait à un réel besoin », indique la fondatrice, qui occupe maintenant le poste de présidente de la société.

Effectivement, Delegatus regroupe aujourd’hui quelque 80 professionnels (avocats et notaires) en droit des affaires et une vingtaine d’employés qui desservent à 70% de très grandes entreprises. Les champs de pratique des entrepreneurs qui font partie du collectif sont variées : droit commercial, droit de la construction et des ressources naturelles, droit corporatif, droit immobilier, droit du travail, financement et fintech, fusions et acquisitions, gouvernance et éthique, litige et règlements des différends, propriété intellectuelle, technologies, vie privée et cybersécurité. Ainsi que, depuis peu, la fiscalité et le droit de l’énergie.

Me Pageau attribue ce succès à plusieurs raisons : « Je crois que la force de notre collectif est liée, tout d’abord, à notre approche innovante, avec des outils technologiques de pointe. » Ces derniers comportent, depuis le départ, une plateforme virtuelle commune au sein de laquelle les professionnels, formés par Delegatus, peuvent trouver tous les outils qui leur sont nécessaires pour gérer efficacement leur affaire. Ils sont même depuis peu accompagnés par des agents conversationnels sur Copilot.
La présidente évoque ensuite l’idée de communauté au sein du collectif. « Ici, dit-elle, il n’y a pas de place pour l’égo et les titres. Les entrepreneurs de notre groupe sont sur un pied d’égalité. Ils ont à cœur l’esprit de collaboration et d’entraide, quelle que soit leur expérience et leur âge. »

Au quotidien, ces solopreneurs peuvent ainsi travailler seuls ou à plusieurs sur un même dossier, de chez eux ou dans les spacieux bureaux de Delegatus situés dans le Vieux-Montréal. Certains d’entre eux sont même amenés à évoluer directement dans les entreprises de leurs clients pendant un mandat. « Nous avons d’ailleurs la chance de compter dans nos rangs d’anciens conseillers juridiques en entreprise », ajoute Me Pageau.
Neuf nouveaux professionnels

Les neuf nouveaux membres de Delegatus rencontrent par conséquent tous ces critères. Qui sont-ils?

En premier lieu, le collectif accueille trois personnes reconnues pour leur expertise en fiscalité canadienne et internationale, ainsi qu’en planification successorale, ce qui permet ainsi à Delegatus d’élargir son offre en la matière. Cette équipe est constituée de Me Pierre Lessard, qui compte plus de 25 ans d’expérience en fiscalité canadienne et internationale, avec une forte expertise en planification successorale ; de Me Catherine Tremblay, une notaire et fiscaliste de plus de 25 ans d’expérience, spécialisée en planification successorale, testamentaire et corporative ; ainsi que de Me Xavier Dussault, qui possède une expérience diversifiée en fiscalité et en stratégies d’optimisation.

Delegatus est également heureux de s’enrichir d’un duo père-fils d’avocats pratiquant en droit de l’énergie et des ressources naturelles, afin de soutenir les entreprises naviguant dans les enjeux réglementaires et contractuels associés aux projets énergétiques. Ce tandem est composé de Me André Turmel, reconnu au Canada et à l’étranger dans cette spécialité, et de Me Charles Turmel.
Quatre autres entrepreneurs dans des domaines de pratique porteurs se joignent au collectif. Me Catherine Fugère-Lamarre, forte de 15 ans d’expérience, pratique le droit des affaires avec une expertise en gouvernance et conformité, ainsi qu’en implantation de stratégies EDI.
Me Sophie Burgaud, quant à elle, possède plus de 20 ans d'expérience en droit commercial, dont 10 ans à des postes de direction, si bien que la négociation d’ententes complexes n’a pas de secret pour elle.
Me Pierre-Paul Bourdages, de son côté, cumule plus de 40 ans d’activité en droit des affaires, avec une expertise particulière en gouvernance pour les OSBL, en plus d’être médiateur en matière civile et commerciale.

Enfin, Me Louis-Gabriel Girard, Barreau 2023, pratique le litige civil et commercial. Il travaillait auparavant au sein de cabinets de renommée internationale.
Un avenir radieux
Delegatus a toujours été avant-gardiste dans son approche, puisque bien avant les autres, il a promu la virtualisation du droit (ses membres utilisaient Teams bien avant la pandémie), la mise en commun des services et des expertises, l’agilité auprès de la clientèle, ainsi que la liberté et l’équilibre pour les avocats et notaires solopreneurs.

« Cela fait 20 ans que nous sommes des architectes de la modernisation de la pratique du droit. Et 20 ans que nous agissons pour faire une différence pour nos collègues, nos clients et la communauté », soutient Me Pageau, particulièrement fière que Delegatus ait obtenu cette année sa certification B Corp, la meilleure preuve possible que le succès peut se conjuguer avec de fortes valeurs humaines.
Alors, finalement, comment la fondatrice envisage-t-elle l’avenir du collectif ? « Plus Delegatus grandit, plus je vise la lune et les étoiles ! lance-t-elle en souriant. Je crois que nous avons encore tellement de place au Québec pour innover dans notre pratique, au bénéfice des entreprises comme des avocats et des notaires qui les servent. Nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin. »

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