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Les juges en chef s’inquiètent du système juridique

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Marie-ève Buisson

2023-09-12 13:15:00

Lors du discours annuel de la rentrée judiciaire, plusieurs juges en chef se sont dit inquiets de l’état du système juridique actuel…
Source: Shutterstock
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Les juges en chef ont partagé leur discours annuel de la rentrée judiciaire au palais de justice de Montréal, le 7 septembre dernier. Plusieurs d’entre eux se sont dits inquiets de l’état du système juridique actuel.

Délais judiciaires

Les délais judiciaires sont au cœur de leurs inquiétudes. La juge en chef de la Cour supérieure du Québec, Marie-Anne Paquette, rappelle que les délais peuvent s’étirer jusqu’à 24 mois avant d’obtenir un procès au civil et au familial, rapporte La Presse.

Actuellement, il y a six postes toujours vacants à la Cour supérieure. Selon la juge en chef de la Cour supérieure, ces six postes non pourvus « privent la population de plus de 65 jours de procès, chaque mois », peut-on aussi lire dans La Presse.

Dans une vidéo préenregistrée, le ministre Simon Jolin-Barrette a mentionné qu’il s’inquiétait de la hausse des délais judiciaires. Il a toutefois rappelé l’entente conclue avec la Cour du Québec qui allait accélérer la nomination de nouveaux juges au Québec.

Manque de main-d’oeuvre

Une autre crainte des juges en chef est le manque de main-d’œuvre. Greffiers, constables spéciaux, huissiers, adjoints à la magistrature… Tous ces postes sont actuellement peu comblés dans les palais de justice.

Cela cause des délais dans les salles de cour, puisque les juges doivent souvent travailler sans aucune aide.

La juge en chef de la Cour d’appel, Manon Savard, rappelle que le ministère de la Justice doit améliorer les conditions de travail au personnel judiciaire.

Dans un récent article de Droit-Inc, on apprend qu’il y a eu plus de 800 démissions dans les palais de justice du Québec en trois ans. Cette vague de démissions pourrait s’expliquer par de mauvaises conditions de travail et le manque de personnel.

« Je garde espoir que le gouvernement trouvera des voies de passage vers des conditions salariales qui nous permettront d’attirer et de fidéliser les employés dont nous avons besoin », mentionne Marie-Anne Paquette dans La Presse.
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3 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 10 mois
    Combien en ont plein'l'cass' du wokisme ?
    "on apprend qu’il y a eu plus de 800 démissions dans les palais de justice du Québec en trois ans"


    à ceuzéciel(.les) qui trouvent que le wokisme a le dos large, j'entendais récemment une (excellente) employée de palais de justice dire qu'il y a une chose qui se porte bien dans son milieu de travail: le wokisme!

    Soutien psychologique pour la moindre pécadille dans l'environnement de travail, réunion de sensibilisation, directives woke sur tout et n'importe quoi... Pour ça, y'a d'largent en masse !

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 10 mois
    Il me semblait bien
    C'est le wokisme qui est responsable des délais judiciaires. J'aurais dû m'en douter.

  3. Charles Dupuis ll.l.
    Charles Dupuis ll.l.
    il y a 10 mois
    avocat
    J'ai lu avec grande attention l'article publié par "Droit inc." portant sur les inquiétudes des juges en chef au sujet de l'état de notre système judiciaire.
    Rien d'étonnant. Avec déférence pour toute opinion contraire, la justice a trop souvent été le parent pauvre de nos décideurs. Sans vouloir comparer la couleur de l'herbe dans notre jardin, il a toujours plus payant politiquement d'investir dans le système de santé que dans le système de justice.
    Le manque de prévoyance et de jugement dans la gérance de nos priorités par certains de nos élus, tous partis politiques confondus, fait en sorte que nous nous voyons aujourd'hui contraints de subir les conséquences de leur absence de vision ou de jugement.
    Triste monde.

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