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Les 2 ex-étudiants de Maisonneuve acceptent de se soumettre à des conditions

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Radio -canada

2018-04-24 10:30:00

Leurs avocats ont annoncé être en train de finaliser une entente avec la Couronne fédérale, qui maintient ses préoccupations...

Les ex-étudiants Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali
Les ex-étudiants Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali
Les deux anciens étudiants du Collège de Maisonneuve, Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali, qui ont été acquittés d'accusations de terrorisme, vont accepter de se soumettre à certaines conditions pendant un an.

« Nos clients veulent surtout tourner la page sur ce qui s'est passé, a affirmé l'avocat d'El Mahdi Jamali, Me Tiago Murias, à sa sortie de la salle d'audience. On est en train de regarder avec la poursuite ce qui pourrait être une avenue raisonnable et satisfaisante pour les deux parties », a-t-il ajouté.

Quatre mois après que Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali aient été acquittés des chefs d'accusation de terrorisme qui pesaient contre eux, la Couronne fédérale maintient ses préoccupations à leur sujet. Elle souhaite leur imposer des conditions à respecter pour une durée d'un an, en vertu de l'article 810 du Code criminel, puisqu'elle craint la possibilité qu'ils commettent un acte terroriste. Ils ont quitté le palais de justice sans émettre de commentaire, lundi, après une audience rapide.

Les avocats des deux adultes de 21 ans ont annoncé que des discussions sont sur le point de se conclure avec le procureur fédéral Richard Roy pour se mettre d'accord sur les engagements qu'ils prendront. « Ce serait des conditions moins strictes que celles qu'ils ont maintenant » s'est contenté d'expliquer Me Murias.

Lors de leur acquittement le 19 décembre dernier, ils s'étaient entre autres engagés à habiter chez leurs parents respectifs à Montréal, à ne pas consulter de matériel faisant la promotion du terrorisme, ni à fréquenter la mosquée Assahaba ou les réseaux sociaux. Il leur est également interdit de quitter le Québec ou de posséder des armes ou des substances explosives.

Les nouvelles conditions devraient être présentées en Cour le 4 mai. En les acceptant, la défense évitera un débat devant le tribunal.

Travail en restauration et études

Les deux ex-étudiants traîneraient leur passé judiciaire comme un boulet. Ils se sont trouvé des emplois temporaires en restauration. El Mahdi Jamali étudie à l'université alors que Sabrine Djermane a l'intention de reprendre ses études en soins infirmiers au Cégep, l'automne prochain.

« Ce n'est pas tout le monde qui est capable de faire la part des choses et de leur donner une chance, a affirmé Me Murias. J'espère juste qu'il y ait plus de gens ouverts d'esprit qui puissent penser qu'un acquittement est un acquittement. Malheureusement, ce n'est pas tout le monde qui comprend c'est quoi un acquittement », a-t-il soutenu.

En appel

L'avocat Tiago Murias. Crédit photo : Delphine Jung
L'avocat Tiago Murias. Crédit photo : Delphine Jung
La poursuite a porté en appel l'acquittement de Sabrine Djermane en lien avec la possession de substances explosives dans un dessein dangereux.

Au terme d'un procès devant jury de plus de trois mois l'automne dernier, Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali ont été acquittés des chefs d'accusation liés au terrorisme qui pesaient contre eux, soit d'avoir voulu quitter le Canada en vue de commettre un acte terroriste à l'étranger, de possession de substances explosives dans un dessein dangereux et d'avoir commis un acte au profit ou sous la direction d'un groupe terroriste.

El Mahdi Jamali a été reconnu coupable d'un chef d'accusation réduit lié à la possession de substances explosives sans excuse légitime, ce qui écartait toute notion de terrorisme.

Ils avaient passé plus de deux ans et demi derrière les barreaux depuis leur arrestation le 14 avril 2015.
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