Travailler ou non durant ses études de droit?

Au départ, il faut considérer que l’horaire hebdomadaire moyen d’un étudiant en droit est d’environ 15 heures de cours, auxquels s’additionnent environ une vingtaine d’heures de lecture et de travaux selon les périodes de l'année.

Il n’y a pas un étudiant ou une méthode d’apprentissage qui se ressemble. Il existe, selon mes observations, deux types d’étudiants. Il y a d’abord celui qui, comme la majorité d’ailleurs ou presque, décide de consacrer entre 12 et 20 heures de sa semaine au travail à temps partiel, et celui qui se dévoue totalement à l’université : il s’implique dans les organisations, s’associe à des professeurs, cherche les bourses, etc.

Évidemment, il est possible aussi de se trouver un peu entre les deux !

Comme je l'ai mentionné plus haut, un grand nombre de futurs avocats ou de futurs notaires opte pour le premier scénario. La charge de travail universitaire laissant une grande marge de manœuvre à l’étudiant, il peut donc facilement concilier études et travail. Par contre, ceux qui décident de travailler au-delà de 20 heures par semaine font un choix différent impliquant certaines conséquences dont la difficulté de rencontrer la période des examens et de remise des travaux.

Cette décision est souvent influencée par une habitude prise dès l’arrivée au cégep.

Bien sûr, tout comme moi, certains de mes confrères ou consœurs seront prêts à relever le défi de dépasser les 20 heures de travail à temps partiel. Pour ce faire, on doit être en mesure de bien gérer son temps, car, au final, le travail à temps partiel et le succès dans les études revient à cela : la bonne gestion du temps. Qualité qui devra, de toute façon, être acquise tôt ou tard par les futurs avocats !

Un premier test

Ce n’est pas un grand mystère : la semaine normale des avocats, en début de carrière surtout, demande bien souvent au delà des 40 heures de travail. Donc, pour celui qui travaille plus de 20 heures par semaine durant ses études, il s’agit, à plusieurs égards, d’un premier test avant d'affronter la noble profession qui l'attend. Il faut savoir gérer le stress, la pression, le rendement…

Les cabinets et les employeurs seront d’ailleurs généralement impressionnés par les futurs stagiaires dont le bon rendement académique a été possible malgré un travail à temps partiel. C’est donc un sérieux avantage.

Par contre, et je ne le regrette pas, le travail est selon moi à abandonner lors du passage à l’École du Barreau. Le rythme est déjà très exigeant, considérant les 20 heures de cours et les heures pour compléter les « Annexes » pratiques.

Certains seront en désaccord avec moi, considérant que l’implication à 100 % dans les études est à privilégier. Je persiste à croire que la pratique du droit est parsemée de défis constants et que développer ses aptitudes en gestion du temps avec un travail à temps partiel ne peut être qu'un atout… en plus d'être une source de revenu souvent bien nécessaire !

Sur l’auteur

Diplomé de la Faculté de Droit de l’Université Laval, Maxime Guérin est impliqué auprès d’organismes communautaires et universitaires, dont la Revue Juridique des étudiants et étudiantes de l'Université Laval où il a été Chef de bureau. En plus d'être finissant de l'École du Barreau du Québec, il est employé comme étudiant au sein du cabinet Picard Sirard Poitras Avocats de la région de Québec, où il fera ses stages dès septembre 2013. Il a aussi été candidat aux élections provinciales de septembre 2012.