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Ouverture du procès du sénateur suspendu Mike Duffy cette semaine

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La Presse Canadienne

2015-04-07 07:00:00

Le procès du sénateur suspendu Mike Duffy s'ouvrira mardi à Ottawa.

Le procès du sénateur suspendu Mike Duffy s'ouvrira mardi à Ottawa
Le procès du sénateur suspendu Mike Duffy s'ouvrira mardi à Ottawa
M. Duffy fait face à 31 accusations de fraude, de bris de confiance et de corruption.

Elles sont toutes reliées à des dépenses pour des voyages, frais de subsistance et contrats réclamés par le sénateur nommé par le gouvernement conservateur.

L'affaire a fait surface en 2012, quand un journaliste du
quotidien Ottawa Citizen a commencé à poser des questions sur le temps réellement passé par le sénateur Duffy à l'Île-du-Prince-Édouard, la province qu'il représente au Sénat.

Il avait réclamé des dépenses pour sa résidence de longue date à Kanata, dans la région d'Ottawa, la déclarant comme résidence secondaire, après sa nomination en 2008.

L'ancien animateur de télé a ainsi désigné sa maison de Cavendish, à l'Île-du-Prince-Édouard, comme sa résidence principale.

Un audit indépendant subséquent, demandé par le Sénat, a déterminé qu'il passait environ 30 pour cent de son temps sur l'Île.

M. Duffy maintient depuis le début qu'il a respecté les règles, mais dit s'être fait extorquer par le bureau du premier ministre une somme de 90 000 $ pour repayer certains frais de subsistance.

Ce montant a été en fait payé par Nigel Wright, l'ex-chef de cabinet de Stephen Harper, après une série de négociations secrètes.

Le procès de M. Duffy doit s'étendre du 7 avril au 12 mai et du 1er au 19 juin.

5 points pour comprendre le procès du sénateur Duffy

1. Qui est Mike Duffy ? Il s’agit d’un ancien journaliste de la télévision qui a été nommé au Sénat par le premier ministre Stephen Harper en 2008. M. Duffy est originaire de l’Île-du-Prince-Édouard où il a commencé sa carrière journalistique à la radio dans les années 60, sans prendre le temps de terminer ses études secondaires. Il a travaillé à la CBC dans les années 70, puis à CTV où il a animé une émission d’affaires publiques parlementaires.

2. De quoi est-il accusé ? M. Duffy fait face à 31 accusations, notamment de fraude, de corruption et d’abus de confiance. Certaines de ces accusations ne sont pas reliées directement à ses activités du Sénat, par exemple lorsqu’il faisait campagne pour le Parti conservateur et qu’il n’a pas déclaré ces journées aux responsables sénatoriaux, tandis que d’autres sont associées à ses allocations de dépenses du Sénat. Ainsi, M. Duffy a indiqué que sa résidence principale se trouvait à l’Île-du-Prince-Édouard, alors qu’il habitait Ottawa à temps plein, et ce, depuis les années 70.

3. Que se passera-t-il pendant le procès ? La cause sera entendue par le juge Charles Vaillancourt. Le procès se déroulera sans jury, ce qui permettra plus de transparence pour les médias. On a prévu 41 journées d’audition. Le procès devrait en théorie se terminer le 19 juin.

4. Qui sont les avocats au dossier ? La défense de M. Duffy est assurée par Donald Bayne, un criminaliste réputé comptant 36 ans d’expérience. Du côté de la poursuite, on retrouve Jason Neubauer et Mark Holmes, qui ont plusieurs procès gagnés à leur actif.

5. Quels sont les témoins principaux ? Nigel Wright : il s’agit de l’ancien chef de cabinet du premier ministre Stephen Harper qui a offert 90 000 dollars à M. Duffy pour l’aider à rembourser certaines des dépenses contestées. Marjory LeBreton : elle était la leader du gouvernement conservateur au Sénat lorsque plusieurs des abus allégués sont survenus. Benjamin Perrin: ancien conseiller juridique du premier ministre Harper, présent au moment où les 90 000 $ ont été offerts.
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