Recours collectif contre les boîtes postales communautaires

Agence Qmi
2015-09-02 14:18:00

Dans la requête rendue publique ce mercredi, M. Benizri explique habiter sa maison de Dollard-des-Ormeaux depuis 2001. Il dit avoir choisi cette maison pour « fournir à sa famille un haut niveau de sécurité et de quiétude ».
Inconvénients
L’ajout de cette boîte postale, en mai dernier, a toutefois changé la donne. « N’importe qui se trouvant à proximité (de la boîte) peut regarder à travers la clôture », déplore-t-il dans la poursuite civile. Il n’est pas inhabituel que M. Benizri « attrape des gens en train de le regarder lui ou sa famille dans le jardin durant les réunions de famille, et ce pour une inconfortable période de temps.»
Et c’est sans compter le trafic et le niveau de bruit qui ont augmenté, ainsi que l’aspect peu esthétique des boîtes postales communautaires, a-t-il ajouté.
« Quand les voisins viennent chercher leur courrier, ils laissent souvent tourner leur moteur avec la radio ouverte », peut-on lire dans le document de cour. En plus, la boîte est accessible 24 heures sur 24, si bien que la famille est « souvent dérangée à des heures qui ne sont pas raisonnables ».
Pas consulté
M. Benizri en a contre Postes Canada également pour ne pas l’avoir consulté avant l’installation de la boîte postale communautaire. Pourtant, ajoute-t-il, la société de la Couronne avait assuré avoir rencontré ses clients avant de choisir un emplacement final.
« Il semble que cette boîte ait été installée de façon arbitraire », déplore le Montréalais.
M. Benizri ne chiffre pas les montants qu’il réclame, mais il demande à ce que tous les propriétaires puissent se joindre à sa demande d’autorisation de recours collectif, qui sera présentée à un juge le mois prochain.
Postes Canada a annoncé la fin de la livraison du courrier en porte-à-porte dans certaines zones urbaines. Depuis, de nombreux citoyens se sont opposés à cette mesure.
Il y a trois semaines, le maire de Montréal Denis Coderre avait pris lui-même le taureau par les cornes en allant démolir au marteau-piqueur une dalle de béton de Postes Canada. Le maire avait déploré l’attitude «sauvage» de la société de la Couronne qui n’avait pas fait de demande d’autorisation à la Ville avant de couler cette dalle dans un parc.