Nouvelles

Troisième condamnation pour un avocat

Main image

Agence Qmi

2015-10-16 14:30:00

Un avocat criminaliste est condamné à 18 mois de probation pour avoir frappé à coups de poing un jeune homme à la sortie d’un bar. Le Barreau pourrait se pencher sur cette affaire...

Me Julien Boulianne condamné une troisième fois
Me Julien Boulianne condamné une troisième fois
Me Julien Boulianne devra aussi effectuer 100 heures de travaux communautaires, verser à la victime une compensation de 5000 dollars pour dommages psychologiques et ne pas consommer d’alcool au cours des neuf prochains mois.

Sa condamnation constitue un premier casier judiciaire pour l’avocat qui a déjà bénéficié de deux absolutions inconditionnelles pour deux évènements antérieurs.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a réduit l’accusation initiale, plus grave, de voies de fait avec lésion et laissé tombé une deuxième accusation envers une personne qui accompagnait la victime.

La Sécurité publique de Saguenay avait obtenu l’enregistrement d’une caméra de surveillance montrant l’avocat se diriger vers une automobile et s’adresser à ses occupants.

Les faits se sont déroulés le 25 octobre 2014, à la sortie du bar La Petite Grenouille, situé sur la rue Saint-Dominique à Jonquière. Un conducteur, que l’avocat ne connaissait pas, serait sorti pour tenter de comprendre son comportement et c’est à ce moment qu’il a reçu « entre deux et cinq » coups de poing. La vidéo n’a pas été déposée en preuve par le DPCP, ce qui l’aurait rendue accessible.

Sobre

Visiblement ébranlé par sa condamnation, Me Boulianne a fait une courte déclaration par laquelle il a dit avoir regretté ses gestes depuis 355 jours. « J’y ai pensé à tous les jours. J’aurais voulu m’excuser auprès de la victime, mais je ne le pouvais pas. Je le fais aujourd’hui. Je m’excuse envers mes confrères et associés... de tous ceux que j’ai éclaboussés... auprès de tout le système judiciaire parce que ça met plusieurs personnes mal à l’aise : les juges, le personnel, les policiers, les journalistes...» a-t-il énuméré, en évoquant notamment des raisons « sportives ».

« Depuis le 1er janvier 2014, j’ai arrêté de boire, totalement, sauf cette soirée ». Selon les renseignements recueillis auprès d’experts par Me Boulianne, la consommation d’alcool après neuf mois d’abstinence totale, a eu un fort effet sur lui. « Ma consommation, normale, d’alcool a été comme un coup de poing. Je ne me souviens de rien. Je ne peux que faire acte de contrition », a avoué l’avocat.

La juge Hélène Fabi du district de Sherbrooke a qualifié ses excuses de sincères et a accepté la suggestion de sentence.

Quant à la victime, elle a été incommodée par la notoriété de son agresseur et a souhaité que son identité ne soit pas connue afin d’éviter des séquelles additionnelles.

Le Barreau des avocats du Québec pourrait avoir à examiner la conduite de l’avocat au plan disciplinaire.
7992

6 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Le syndic qui s'implique?
    Ben voyons, le syndic est bien trop occupé à radier des avocats qui pigent 100$ dans leur compte en fidéicommis pour s'occuper de ceux qui se retrouvent avec un casier judiciaire!

    • Citoyenne
      Citoyenne
      il y a 8 ans
      tout aussi important
      Piger 100$ dans son compte en fidéicommis ou avoir un casier judiciaire devraient être sur un pied d'égalité quant aux priorités du syndic d'agir dans un dossier.

      S.v.p. me donner vos coordonnées afin que je ne puisse jamais vous confier un dossier à moins que vous ne soyez déjà radié. Si c'est le cas, alors le public se sent beaucoup mieux

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Relativité?
      Pourquoi vous voulez protégez ceux qui pigent dans le compte en fidéicommis?

      Est-ce que c'est une autre de ces afffaires où pcq nous sommes en 2015 il est correct de piger dans le compte in trust? Est-ce qu'il a un avocat qui ignore l'importance de ne pas piger dans ce compte?

      Si tu prends 100$ dans ton compte in trust, tu mérites d'être sanctionné. Le fait que des collègues donnent des baffes ne changent rien au fait que tu n'as pas le droit et que tu le sais pertinement!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Que dire de la fac aff du distingué Bâtonnier d'Arthabaska?
      Le syndic devrait rendre des comptes détaillés concernant les enquêtes sur les bâtonniers. Cela ne devrait jamais faire l'objet d'un deal. Un autre qui se retrouve dans La Presse du 17 octobre...une colonne va bientôt être réservée aux membres.

  2. Avocat
    Avocat
    il y a 8 ans
    Avocat
    J'ai déjà frappé dans un bar un ancien client qui m'a fait une plainte au Barreau pour une histoire d'honoraires. C'était dans le corridor menant aux toilettes, personne ne m'a vu mais j'étais filmé. Heureusement que le propriétaire a accepté que je lui verse un montant. Il a su quoi faire avec les vidéos afin qu'elles ne se retrouvent pas entre les mains de la police. Le Syndic a enquêté, j'ai nié, l'enquête a été fermée.

    • Ma foi
      Ma foi
      il y a 8 ans
      ironie j'espère ?
      heu...quelle bonne blague, si c'en est une...

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires