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Le palais de justice de Montréal paralysé

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Agence Qmi

2015-10-27 14:55:00

Il a fallu l’intervention des policiers pour ouvrir en partie le palais de justice de Montréal mardi matin, en raison de la grève dans le secteur public…

« So-so-so, solidarité », scandaient les manifestants, qui ont bloqué les quatre entrées de l’édifice de la rue Notre-Dame. Ce n’est qu’après 10 h que des policiers sont arrivés sur les lieux pour permettre au personnel de se frayer un chemin à l'intérieur.

Seuls ceux qui sont considérés comme « services essentiels » pouvaient pénétrer dans l’édifice, en théorie. Car en pratique, plusieurs d’entre eux sont demeurés à l’extérieur durant une partie de la matinée.

« Impossible de rentrer », a commenté un employé du palais, qui a préféré garder l’anonymat pour ne pas avoir de problème avec ses supérieurs qui lui ont donné l’ordre de travailler.

Les autobus transportant des détenus ainsi que des juges ont pu entrer par le stationnement, sous les cris des manifestants.

Mais les procès ne peuvent se tenir uniquement avec les juges. Les avocats de la défense, ainsi que des accusés, se sont butés à des portes closes.

C’est le cas de Stéfanie Trudeau, alias Matricule 728, qui devait subir son procès pour des voies de fait.

« On nous a dit qu’il n’y aurait pas de problème et visiblement, ce n’est pas le cas », a commenté son avocat Me Jean-Pierre Rancourt.

Depuis plus d’une heure, il attendait de voir comment allaient se dérouler les événements, avec sa cliente. Cette dernière n’a pas souhaité émettre de commentaire.

Le groupe a finalement pu pénétrer dans l’édifice vers 10 h 20, escorté par des policiers de la police de Montréal. Ils sont entrés par une porte menant aux garages.

D’autres avocats se disent pour leur part déchirés par la situation. « Je suis pris entre la défense de mes clients et mes convictions syndicales, a commenté le criminaliste Me Yann Trignac. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si gros.»

Une autre avocate, dont le client est détenu et dont la cause devait procéder mardi matin, était elle aussi en attente.

« Il faut que je rentre, mais c’est impossible, a dit Me Alexandra Longueville. Je dois défendre mon client, mais je dois aussi soutenir mes collègues.»

L’avocate de la défense se sent prise entre l’arbre et l’écorce, d’autant plus qu’en travaillant au palais de justice, elle côtoie quotidiennement les manifestants.

« Cela ne leur arrive pas souvent de manifester, c’est la preuve que sans eux, il n’y en a pas, de palais de justice », a-t-elle ajouté.

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