Avocats, dansez s’il vous plaît !

C’est le 2 novembre dernier au Circuit-est de Montréal, que Me Yves Émard et Me Lyne Robichaud, tous deux associés chez LJT Avocats, ont dansé au sein de la troupe Sylvain Emard Danse qui célébrait la 25e année de sa fondation.

Pour l’occasion, ils ont présenté la chorégraphie « D’un continental à un autre », une représentation de « danse en ligne » créée pour des danseurs amateurs. Le spectacle a été interprété à la fois par des danseurs de la colonie artistique et du monde des affaires. Parmi eux, on comptait en outre quelques avocats en contentieux.

Beaucoup de répétitions

« Le défi pour nous était d’abord de trouver du temps car il y a énormément de répétitions », explique Me Robichaud, présidente du CA de la troupe de danse et fière de la belle cohorte de gens d’affaires qui s’est déplacée aux côté des artistes pour cette quatrième édition.

« La dernière semaine, nous nous sommes pratiqués 20 heures !, ajoute Me Émard, secrétaire du CA et frère de Sylvain Émard, qui n’a pas hésité à donner de son temps le soir et la fin de semaine.

Il faut dire que le spectacle ne laissait aucunement la place à de l’improvisation : tout y est chorégraphié et, contrairement au Continental classique qui contient 25 mouvements répétitifs, celui de Sylvain Émard contenait pas moins de 200 mouvements différents !

50 000 $ récoltés !

Au total, l’événement bénéfice, soutenu par le cabinet LJT, a récolté plus de 50 000 dollars, ce qui est énorme dans le milieu de la danse contemporaine, considéré comme « le parent pauvre » de la culture, expliquent les juristes. « La danse contemporaine est encore perçue comme hermétique.»

Pourtant, le spectacle québécois connaît un beau succès et fait le tour du monde, de Portland à New-York, en passant par la Corée, le Mexique ou encore la ville de Vancouver. Et l’expérience pour les deux associés fut très enrichissante !

En effet, Me Robichaud, qui connaît le travail du chorégraphe Sylvain Émard depuis le temps où il travaillait avec le célèbre Jean-Pierre Perreault, décédé en 2002, dit avoir beaucoup appris des artistes, notamment en matière de persévérance. « Ils travaillent de façon acharnée pour donner la meilleure performance possible ». C’est comme mener un dossier finalement ! « Sauf qu’il faut le mener à bien devant un jury de 250 personnes ! », rétorque l’associée.

Leadership positif

En matière de « team building », c’est « absolument extraordinaire », ajoute Me Robichaud. Elle a notamment admiré le leadership « positif » du chorégraphe, qui corrige les danseurs amateurs sans jamais que ces derniers ressentent le sentiment négatif d’être « mauvais ». « Et même quand nous l’étions ! », lance-t-elle dans un éclat de rire.

Époustouflée par la grande solidarité de groupe qui s’est créée ainsi que par ce dont est capable « la mémoire du corps », elle n’hésitera pas à se lancer à nouveau dans l’aventure pour une cinquième fois l’année prochaine !

Même son de cloche du côté du frère du chorégraphe, Me Émard, ravi d’une expérience qui a soudé leur équipe d’associés et lui a fait découvrir son frère sous un autre jour.

« Cela nous sort du quotidien, nous pousse à être moins cérébral, à sortir de notre zone de confort et à travailler de façon plus intuitive ».

Pour visionner un extrait vidéo du spectacle, c’est ici.