Guy Turcotte, 43 ans, a automatiquement écopé de la prison à vie lorsqu’il a été reconnu coupable des meurtres non prémédités de ses enfants.

Reste toutefois à déterminer le nombre d’années qu’il devra purger avant d’être autorisé à faire une demande de libération conditionnelle. Cette période peut varier entre 10 et 25 ans.

Des représentations de la part de la poursuite et de la défense ont eu lieu en décembre à ce sujet. La poursuite réclame 20 ans de prison ferme, tandis que la défense estime que moins de 15 ans est suffisant.

Le juge André Vincent doit rendre sa décision le 15 janvier prochain, au palais de justice de Saint-Jérôme.

En 2009

Guy Turcotte a poignardé 46 fois ses enfants de 3 et 5 ans en février 2009 dans leur maison des Laurentides.

Il a été condamné par un jury le 6 décembre qui a rejeté la thèse de la défense, voulant que le trouble d’adaptation de l’accusé l’ait empêché de distinguer le bien du mal au moment du drame. C’était quelques semaines après que sa femme l’ait quitté pour un autre homme. Turcotte avait découvert qu’Isabelle Gaston le trompait, et il voyait moins ses enfants.

Lors du procès, tous les psychiatres s’étaient mis d’accord pour dire que Turcotte souffrait d’un trouble d’adaptation avec humeur anxieuse et dépressive au moment des meurtres, mais ils ne s’entendaient pas sur les conséquences de cette maladie mentale.

Pour les psychiatres de la défense, cette maladie faisait en sorte que Turcotte ne distinguait pas le bien du mal lorsqu’il avait commis son crime, contrairement à la psychiatre experte de la Couronne.

Par contre, les 11 jurés n’ont pas retenu la thèse de la Couronne au complet, qui avait plaidé que Turcotte avait planifié la mort d’Anne-Sophie et d’Olivier. Pour le jury, les meurtres ont été commis sans préméditation. Il a donc agi de façon soudaine et impulsive, a tranché le jury.