Jean Charest dit avoir dirigé un gouvernement «honnête et intègre»
Jean Charest dit avoir dirigé un gouvernement «honnête et intègre»
« J’ai été à la tête d’un gouvernement honnête et intègre », a lancé l’ancien premier ministre à la presse parlementaire. Celui qui est aujourd’hui associé chez McCarthy Tetrault était de passage à l'Assemblée nationale lundi pour participer à un événement du Groupe femmes, politique et démocratie.

Alors que Philippe Couillard s’est distancié du régime de Jean Charest, une « autre époque de la politique au Québec », ce dernier estime qu’il n’a rien à se reprocher. Il est solidaire de ses anciens ministres qui sont aujourd’hui dans l’embarras. « Dans le cas de Mme Normandeau, c’est une personne que je connais depuis longtemps et en qui j’ai confiance, toujours confiance », a-t-il lancé. L’ancienne vice-première ministre est accusée de fraude, d'abus de confiance et de corruption.

Même chose pour Sam Hamad en qui il a « toujours confiance », qui a dû démissionner de son poste de président du Conseil du trésor jeudi alors qu’il était au centre d’une tempête politique créé par des révélations sur des liens qu’il a entretenus avec l’ex-ministre Marc-Yvan Côté, qui représentait alors la société Premier Tech.

M. Charest fait fi de tout ça et s’appuie sur la dissension de Renaud Lachance lors du dépôt du rapport de la commission Charbonneau. « Renaud Lachance, un des commissaires, a bien dit qu’il n’y avait pas de preuve entre le financement et la collusion. J’ai pris bonne note de ça », s’est félicité l’ancien premier ministre.

À son avis, c’est la preuve « qu’il n’y avait pas de lien entre l’attribution de contrats et le financement politique ».

L’ancienne première ministre Pauline Marois, qui participait aussi à l’événement, n’a pas commenté directement les malheurs éthiques du Parti libéral, mais s’est tout de même permis une légère attaque. « C’est très dur pour nos institutions et c'est triste pour la démocratie », a lancé Mme Marois.